Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le président du Conseil démissionnerait dans les 48 heures Premières différences « conceptuelles » entre Lahoud et Hariri

Le nouveau cabinet attend toujours la mort de l’ancien, encore à l’agonie. Et c’est bien d’agonie qu’il faut parler, puisque la démission du gouvernement, à plusieurs reprises annoncée comme imminente, paraît à nouveau avoir été reportée de 48 heures (pour mardi). Timing qui correspondra, coïncidence du reste peu hasardeuse, avec la fin de la réunion du Conseil de sécurité, qui doit décider de l’avenir, sur le terrain, de la 1559. La situation n’est toutefois pas restée statique en attendant la fin de la réunion de l’instance internationale. Au cours des dernières quarante-huit heures, le Premier ministre, Rafic Hariri, a rencontré (samedi) le président Émile Lahoud, et les premières différences « conceptuelles » sont apparues au grand jour entre les deux hommes, qui n’ont pourtant pas discuté des détails, selon des sources politiques informées. M. Hariri serait favorable à un cabinet de dix-huit technocrates, sans participation partisane. M. Lahoud, pour sa part – et aussi, dit-on, le président de la Chambre, Nabih Berry – serait en faveur d’un gouvernement élargi de trente ministres. Baabda, selon certaines sources, voudrait voir le cabinet formé incessamment « pour que le président Lahoud puisse poursuivre son programme de réforme ». Tandis que le Premier ministre, lui, préférerait patienter, et même présenter une formule ministérielle inacceptable par Baabda pour pouvoir claquer la porte et rejoindre l’opposition, selon certaines analyses. Si jamais Damas le laisse, ce qui est peu probable puisqu’un départ de Hariri pourrait entraîner celui de Sleiman Frangié (surtout si c’est à Omar Karamé que revient la tâche de former le gouvernement). La non-participation au cabinet de l’opposition chrétienne, du PSP, de Rafic Hariri et de Sleiman Frangié engendrerait alors une situation pour le moins ingérable. Quoi qu’il en soit, MM. Lahoud et Hariri pourraient tenir une deuxième réunion aujourd’hui ou demain. Et le Premier ministre doit en principe rencontrer aujourd’hui M. Berry. Il reste que certains observateurs estiment que Baabda et Koraytem ne réussiront pas à s’entendre, et que le gouvernement sera vraisemblablement parachuté, comme d’habitude, par Damas, via Anjar. D’autant que, ajoutent ces sources, le ton du discours prononcé samedi par le président Assad porte à croire que la Syrie choisira l’option du gouvernement de confrontation, et que l’idée du cabinet d’unité nationale est définitivement enterrée. Surtout qu’à Beyrouth, dans les cercles officiels, on craint que les résultats de la réunion du Conseil de sécurité ne soient encore plus durs pour Beyrouth et Damas que la 1559 et le rapport Annan. M.H.G.
Le nouveau cabinet attend toujours la mort de l’ancien, encore à l’agonie. Et c’est bien d’agonie qu’il faut parler, puisque la démission du gouvernement, à plusieurs reprises annoncée comme imminente, paraît à nouveau avoir été reportée de 48 heures (pour mardi). Timing qui correspondra, coïncidence du reste peu hasardeuse, avec la fin de la réunion du Conseil de...