Chareh a remis une lettre d’Assad à Annan « As-Saoura » veut dissiper le « malentendu » avec Paris

Le quotidien officiel syrien as-Saoura a souhaité hier que le « malentendu » se dissipe entre Damas et Paris après l’adoption de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. « La France s’est placée du côté des pressions américano-israéliennes (exercées sur la Syrie) après la guerre américaine en Irak. Cette position (française) suscite l’étonnement et la condamnation en raison notamment de l’amitié étroite qui lie les deux pays », affirme le journal dans un éditorial. « Nous espérons que cette position fortuite de la France disparaîtra et que le malentendu se dissipera en faveur de l’amitié franco-syrienne », poursuit-il. « Nous ne voulons pas perdre (l’amitié) de la France ni celle du peuple français connu pour ses positions honorables », ajoute le journal syrien. Dans le même temps, Radio-Damas soulignait l’attachement de la Syrie à la Charte de l’Onu, estimant que le dialogue entre les États « constitue le cadre à travers lequel il est possible de parvenir à des solutions qui ne portent pas atteinte aux droits d’aucune partie ». « La Syrie rejette la politique des pressions et des conditions imposées dans le but d’influencer ses positions et ses droits légitimes confirmés par les résolutions internationales », a en outre indiqué Radio-Damas, au moment où, à New York, le chef de la diplomatie syrienne, Farouk el-Chareh, remettait au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, une lettre du président syrien, Bachar el-Assad. Aucune indication n’a été fournie au sujet de la missive, qui a sans doute trait à la résolution 1559 demandant à Damas de cesser de s’ingérer dans les affaires libanaises. Selon l’Ani, M. Chareh, qui a été reçu samedi par le secrétaire général de l’Onu, a souligné devant son interlocuteur la nécessité de réaliser la paix et la sécurité internationales, mettant l’accent sur la mise en application des résolutions des Nations unies en rapport avec le conflit israélo-arabe et la cause palestinienne « dans le but d’éteindre les foyers de tension dans la région au lieu de les élargir ».