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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Discrimination à l’école À la suite de l’article publié le vendredi 1er octobre concernant la rentrée scolaire, nous recevons le courrier suivant adressé à Anne-Marie el-Hage : « Comme vous l’avez bien signalé dans votre article, une hiérarchie importante existe dans le classement des différents établissements scolaires de notre pays. Cela conduit à une société hétérogène qui aura du mal à se comprendre et à communiquer dans le monde du travail, indépendamment des discriminations religieuses qui semblent être inévitables. Si je vous écris cette lettre c’est pour pointer du doigt un grand nombre d’écoles libanaises privées qui pratiquent cette politique de discrimination concernant non seulement la capacité financière des parents à assumer la scolarisation de leur enfant mais aussi leur profession et leurs écoles de formation antérieures ou même le nombre de voitures ou de propriétés qu’ils possèdent. Cela ne fait qu’amplifier le communautarisme dans notre pays et ce sont des journalistes comme vous qui doivent dénoncer ces discriminations. Les écoles dont je parle sont nombreuses qui pratiquent depuis des années une politique de communautarisme et de discrimination à haut niveau. » Bachir YAZBEK Histoire d’examen Au jour J, nous débarquons dans l’un des centres d’examen. La première impression est cet ordre (étrange pour un office semi-gouvernemental), ces officiers de sécurité, ce parking immense, cette signalisation claire. J’ai eu, un moment, l’impression de m’être trompé (rien à voir avec les organismes gouvernementaux qui, eux, dégagent une impression de saleté et de désordre). Formalités d’inscription faites à l’un des bureaux d’accueil et après avoir payé les droits d’entrée et d’examen, l’employé de service nous remet le reçu sur lequel le numéro de la salle est inscrit. Nous nous dirigeons vers le bâtiment en question en quête de cette salle. Quelle propreté, malgré le monde qui faisait la queue. Le silence est roi (étrange). À tour de rôle, les candidats entrent, accompagnés d’un examinateur en costume gris, qui prend soin d’eux durant toute la séance de l’examen et qui, silencieusement, examine et note chaque exercice. Il faut dire que c’est un examen un peu spécial, qui comporte une épreuve de connaissance générale, d’endurance, d’épreuve de force, et pour terminer un examen médical approfondi (...). Faire passer sa voiture à la consultation « mécanique » et attendre le verdict est devenu plus important que réussir à un examen officiel, ou bien être hospitalisé. Fouad A. SALHA Fuir Gemmayzé Toutes les plaintes au poste de police de Gemmayzé sont demeurées sans suite, de même qu’une pétition adressée au mohafez de Beyrouth. J’ai donc décidé de prendre l’opinion publique à témoin pour exposer une situation qui, malheureusement, n’est pas unique. Depuis qu’un night club appartenant au fils d’un de nos hommes politiques a ouvert ses portes dans notre immeuble, nos nuits s’éternisent et la musique nous empêche de trouver un sommeil réparateur après une longue journée de travail. Qu’il est loin le temps où, le matin au cœur de la capitale, on pouvait entendre le doux gazouillis des oiseaux et où le soir amenait avec lui la paix. Même durant les jours les plus difficiles de la guerre, nous n’avions pas songé à quitter notre quartier ; aujourd’hui, nous envisageons une telle éventualité, en raison de cette musique, de tout ce bruit, de ces gens ivres et mal élevés. Que le Liban se transforme en un lieu de fête permanente, nous ne le savons que trop bien et d’ailleurs cela ne nous gêne pas trop. Mais que l’invasion des lieux de loisirs en vienne à gagner des zones autrefois résidentielles, cela nous ne pouvons l’accepter. Si les responsables n’y prennent garde, tout le tissu social sera bien vite gagné par cette gangrène. Partout au monde, il existe un planning urbain qui respecte le citoyen et les règles conçues pour son bien-être. Ainsi, il y a les centres d’habitation qui sont éloignés des zones industrielles, les centres commerciaux et ceux des loisirs. À quand pareille division chez nous ? Carole MOUZANNAR NAWAR NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, comprendront ce souci, ce dont nous les remercions à l’avance. Cette flamme qu’on a voulu éteindre … Comment aurait-on pu ne pas s’y attendre ? L’odieux attentat qui a failli coûter la vie à Marwan Hamadé a suscité un énorme élan de sympathie au sein de toutes les couches populaires comme dans les rangs, pour une fois réunis, de la classe politique. De tous les témoignages qui nous sont parvenus, nous avons choisi de publier deux : dans le premier, le professeur Hassan Tabet Rifaat a admirablement su cerner les grands traits de la personnalité de l’ancien ministre de l’Économie et du Commerce et évoquer son apport à la vie publique de ce pays ; le second témoignage, ému et émouvant, vient tout droit du cœur. Un lecteur, commentant l’article d’Anne-Marie el-Hage, confirme qu’il existe effectivement une certaine hiérarchisation dans le classement des établissements scolaires. Pour relever que l’on contribue ainsi à amplifier un phénomène, le communautarisme, qu’il faudrait au contraire s’employer à faire disparaître pour encourager la présence d’une société hétérogène au sein de laquelle il sera de plus en plus difficile de se comprendre. UneHommage à Marwan Hamadé incroyable présence Demeurer soi-même, sans dénigrer les convictions d’autrui ; c’est l’une des qualités maîtresses de M. Marwan Hamadé. Il gère, avec sincérité et doigté, les positions les plus conflictuelles, en restant fidèle à sa propre authenticité, sans réclamer à ses contradicteurs de renoncer à la leur. Comment cet homme dont la carrière est étincelante sait-il garder le sens de la mesure et de la relativité ? Dans un pays où le brassage ne génère pas forcément le meilleur produit, M. Marwan Hamadé ne condamne ni son cœur ni sa porte à quiconque a recours à lui ; il sait créer des rapports de cordialité mais sans débordements, de tolérance mais sans condescendance, celle-ci étant l’intolérable marque des parvenus. Nous sommes heureux qu’un humaniste comme lui puisse continuer son parcours ! Pourquoi ne pas le lui dire ? La presse existe aussi pour ce genre de messages, pour traduire les vœux muets d’une opinion publique qui ne veut pas s’habituer à la médiocrité. Les journaux ont rapporté des déclarations, porteuses de sympathie et d’estime. Il est toutefois une composante de la personnalité de M. Marwan Hamadé que pourraient ne pas percevoir ceux qui n’ont pas été mêlés à la gestion de la chose publique. Il a eu (il en aura encore !) la responsabilité de portefeuilles ministériels divers et demandant des capacités variées. Il a toujours paru à l’aise, en gérant avec compétence, par exemple, aussi bien le dossier communément appelé le dossier des « déplacés » que celui des médicaments et professions de santé ou les multiples facettes de l’économie et du commerce ainsi que les perspectives d’entrée à l’OMC. Il sait respecter son agenda tout en le dominant ; d’où son incroyable présence quelles que soient les incertitudes de la vie politique. Administrateur et homme politique analyste, honnête homme d’une grande courtoisie, homme de conseil précieux et réservé, autant de qualités qui lui sont reconnues. Par-dessus tout, ses qualités de cœur montrent que l’essentiel dans ses options est situé bien haut. C’est à ce niveau que nous aspirons tous et que nous attendons son apport toujours recommencé à la chose publique. Hassan Tabet RIFAAT Avocat à la Cour Professeur à la facuté de droit-USJ Roi de nos cœurs Ils ont visé, par leur atrocité criminelle, la joie naturelle qui émane de toi, de ton esprit jeune, alerte, confiant et aimant la vie, ses jeux et ses secrets... Mais la vie qui est essentiellement esthétisante, parmi des naissances se produisant le même jour, à la même heure, a fait un choix, celui de te voir renaître sous le signe de la balance qui mérite un hommage particulier de ceux qui voudraient chasser la guerre, éliminer les idéologies haineuses et meurtrières... Le 1er octobre a vu, chez tous les Libanais, le mot amour inscrire sa guirlande de prières, d’admiration et de tendresse, confirmant ton charisme. Et, au jardin de la vie, nous t’acclamons roi de nos cœurs afin que, de nouveau, tu prennes le soin, par ton génie, de cultiver en nous les fleurs rares de ton esprit. Lama ALAMEH Vers un nouveau Pacte national Taëf a fait son temps. Il serait bon de penser, pour plus de réalisme politique, à une nouvelle « gérance » de l’État libanais. Le président de la République élu par l’Assemblée nationale devrait être choisi en alternance et rotation parmi les principales communautés : chiite, maronite, sunnite, orthodoxe, catholique et druze. Le président serait élu à la majorité relative par l’Assemblée pour une période de deux à trois ans, non renouvelable. Le chef du gouvernement également élu par cette même Assemblée, à la majorité relative, appartiendrait à une communauté différente de celle du président de la République. Son mandat de deux ou trois ans ne serait pas renouvelable. La fonction de président de la Chambre des députés, élu à la majorité relative pour deux ou trois ans, non renouvelable, reviendrait à une communauté différente de celles des deux autres présidences. Ainsi, les communautés majoritaires ne se sentiraient plus lésées. Nous ne prétendons pas établir un Pacte national définitif, mais plutôt un schéma directeur pour l’élaboration d’un nouveau Pacte national, qui reste un impératif majeur. Émile R. AZAR Députés à la page En marge du dernier salon d’informatique qui s’est tenu à Beyrouth et qui vient de se terminer, une présence bien que timide de nos politiciens constituait un événement à signaler. Un proche parent d’un de nos députés me confia l’idée qu’il songeait préparer sur le Net la campagne du futur législateur prévue au printemps prochain. Ainsi et pour être à la page, chaque candidat pourrait avoir sa propre « page » et une vision nette de ses futurs projets. D’une part l’idée d’avoir un candidat illettré sera écartée, et d’autre part ce sera là un moyen pour l’homme cultivé de séduire les jeunes internautes, novices en politique, de communiquer. Enfin, loin de la politique et des listes élaborées dans les laboratoires d’autrui, notre cher élu saisira l’occasion de faire une propagande dans tout ce grand monde, qui est devenu, grâce à l’Internet, un seul village. Antoine SABBAGHA
Discrimination à l’école
À la suite de l’article publié le vendredi 1er octobre concernant la rentrée scolaire, nous recevons le courrier suivant adressé à Anne-Marie el-Hage :
« Comme vous l’avez bien signalé dans votre article, une hiérarchie importante existe dans le classement des différents établissements scolaires de notre pays. Cela conduit à une société...