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Réactions - Paris voit dans l’attaque « une atteinte à la démocratie libanaise » Washington souligne la concomitance de l’attentat avec le rapport de l’Onu

L’attentat contre le ministre démissionnaire de l’Économie, Marwan Hamadé, a suscité une série de condamnations internationales. La France y a vu une « atteinte à la démocratie libanaise », et la Grande-Bretagne un « très grave incident ». Quant aux États-Unis, ils ont notamment souligné, par la bouche de leur ambassadeur à Beyrouth, Jeffrey Feltman, la concomitance entre l’attentat et la publication du rapport du secrétaire général de l’Onu sur la résolution 1559. La France a « fermement condamné » l’attentat dans lequel M. Hamadé a été blessé hier, a déclaré à la presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Hervé Ladsous. « Cet acte commis contre un homme politique libanais porte atteinte à la démocratie libanaise », a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. En soirée, le président français Jacques Chirac a appelé au téléphone le Premier ministre, Rafic Hariri, pour s’enquérir des circonstances de l’attentat. M. Chirac en a profité pour condamner cet « acte terroriste ». L’ambassadeur de Grande-Bretagne à Beyrouth, James Watt, accouru à l’AUH, est monté en première ligne en qualifiant l’attentat de « très grave incident ». « Il s’agit d’un incident très grave. Marwan Hamadé est (...) un patriote libanais. Une attaque contre lui constitue une attaque contre la coexistence et contre l’existence d’un Liban démocratique », a estimé M. Watt dans une déclaration à l’AFP. Les ambassadeurs de France, Philippe Lecourtier, et des États-Unis, Jeffrey Feltman, ont également exprimé leur solidarité en se rendant à l’hôpital, de même que le chef de la Délégation de la Commission européenne Patrick Renaud, venu s’enquérir « de la santé d’un ministre avec lequel l’Union européenne est fière de travailler ». M. Feltman a, quant à lui, publié un communiqué condamnant « avec force » l’attentat. « Toutes nos pensées et nos prières sont avec les victimes de cet attentat odieux et leurs familles. Nous souhaitons une guérison rapide à M. Hamadé », a déclaré l’ambassadeur. « Nous devons empêcher que la violence et les agressions n’éteignent la flamme du débat politique au Liban et ne terrorisent les Libanais pour les dissuader de discuter entre eux des questions qui intéressent leur pays », a souligné M. Feltman. « Nous appelons les autorités libanaises concernées à mener une enquête exhaustive afin de déférer les agresseurs et leurs partisans devant la justice », a-t-il dit. « Nous constatons que cette attaque a eu lieu le jour même de la publication du rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, autour de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Après examen de ce rapport, les États-Unis se concerteront avec les autres membres du Conseil de sécurité autour du mécanisme destiné à renforcer l’application intégrale de cette résolution », a conclu M. Feltman. Les ambassadeurs d’Argentine, José Pedro Pico, du Mexique, Arturo Puente, et du Brésil, Marcus de Vincenzi, se sont rendus ensemble au chevet de M. Hamadé pour lui exprimer leur sympathie et exprimer leur solidarité avec lui. À Bruxelles, le haut représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, Javier Solana, a condamné l’attentat et souhaité que le débat politique dans ce pays retrouve « sa sérénité ». « Nous souhaitons que le débat politique dans ce pays retrouve sa sérénité et évite les violences », a indiqué Javier Solana dans un communiqué où il rappelle que « l’Union européenne est attachée à ses liens avec le Liban ».
L’attentat contre le ministre démissionnaire de l’Économie, Marwan Hamadé, a suscité une série de condamnations internationales. La France y a vu une « atteinte à la démocratie libanaise », et la Grande-Bretagne un « très grave incident ». Quant aux États-Unis, ils ont notamment souligné, par la bouche de leur ambassadeur à Beyrouth, Jeffrey Feltman, la concomitance...