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Actualités - CHRONOLOGIE

OPPOSITION - Gebrane Tuéni, Samir Abdel Malak et Antoine Ghanem bientôt à Koraytem La politique de l’État pourrait mettre le Liban hors de la légalité internationale, estime Kornet Chehwane

L’importance donnée par Kornet Chehwane au rappel chronologique des événements antérieurs et consécutifs à la prorogation du mandat présidentiel – qui prend une page entière du communiqué publié hier – n’est pas fortuite. « La poursuite de la politique en vigueur présage du pire et pourrait faire du Liban un pays hors de la légalité internationale », souligne le texte, qui reprend ainsi à son compte une récente mise en garde du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Pour Kornet Chehwane, qui a tenu hier une réunion au siège de l’archevêché maronite d’Antélias, il ne s’agit donc pas de placer haut la barre, sur le plan politique, à partir du moment où Bkerké et le bloc de la Rencontre démocratique du chef du PSP, Walid Joumblatt, s’en sont chargés dans leurs discours respectifs consécutifs à prolongation du mandat présidentiel. En d’autres termes, Kornet Chehwane a exprimé hier exactement ce que le patriarche maronite, le cardinal Sfeir, et le leader druze n’ont pas arrêté de déclarer récemment, mais à cette nuance près : KC a insisté davantage que M. Joumblatt sur la résolution 1559 du Conseil de sécurité, qu’il trouve justifiable, et moins que lui sur le gouvernement. « Le Liban est entré dans une zone de haut danger après la décision du Parlement d’amender la Constitution pour proroger le mandat du chef de l’État, contrairement aux dispositions de la loi fondamentale et sous la pression syrienne », relève d’emblée le communiqué de KC, qui énumère ensuite les événements et les prises de positions locaux et internationaux qui ont précédé et suivi cet épisode. Kornet Chehwane souligne ensuite qu’il a réclamé depuis sa constitution l’application de l’accord de Taëf. « Mais le refus des deux autorités libanaise et syrienne de l’appliquer a contraint la communauté internationale à les remplacer pour mettre à exécution, à travers la 1559, ce qui aurait dû être appliqué. » Kornet Chehwane estime en outre que « la poursuite de la politique en vigueur présage du pire et pourrait faire du Liban un pays hors de la légalité internationale et incapable de compter sur les résolutions internationales dans le cadre du conflit israélo-arabe ». Pour ce mouvement, « sortir de cette grave crise commande un changement radical et rapide du style d’action appliqué depuis le début des années 90, afin de paver la voie à l’établissement d’une autorité nationale capable, grâce au respect des institutions, de réconcilier l’État avec le peuple libanais et avec la légalité internationale ». « Le respect de la Constitution, estime Kornet Chehwane, implique l’application de l’accord de Taëf, entièrement et rapidement, notamment en ce qui concerne le retrait des troupes syriennes .» Il implique aussi, selon le mouvement d’opposition, le respect des libertés et de la démocratie, la fin du système sécuritaire, l’établissement d’une autorité judiciaire autonome ainsi que la possibilité donnée aux Libanais de recouvrer librement leur autorité. Le communiqué appelle ensuite les courants de l’opposition à « communiquer et à œuvrer ensemble pour mettre au point un projet de sauvetage national ». Il précise que ses membres ont reçu officiellement des copies du manifeste de la Rencontre démocratique et pris acte du souhait du Premier ministre, Rafic Hariri, de tenir une réunion avec eux. Ils ont décidé de dépêcher une délégation composée de MM. Gebrane Tuéni, Samir Abdel Malak et Antoine Ghanem à Koraytem.
L’importance donnée par Kornet Chehwane au rappel chronologique des événements antérieurs et consécutifs à la prorogation du mandat présidentiel – qui prend une page entière du communiqué publié hier – n’est pas fortuite. « La poursuite de la politique en vigueur présage du pire et pourrait faire du Liban un pays hors de la légalité internationale », souligne le...