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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri reçu une heure durant à l’Élysée Chirac redit la volonté de Paris de voir appliquée la 1559

Paris, d’Élie MASBOUNGI La France a redit sa volonté de voir appliquée la 1559, à l’issue d’un tête-à-tête d’une heure hier soir à l’Élysée entre le président Jacques Chirac et le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. Une rencontre qui n’a visiblement pas suffi à assainir l’atmosphère qui règne entre Paris et Beyrouth depuis l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1559 exigeant le retrait des troupes syriennes du Liban. En quittant l’Élysée, le Premier ministre s’est voulu rassurant en rappelant la solidité des liens entre le Liban et la France, ajoutant que les contacts se poursuivront pour que les choses aillent au mieux dans ces moments difficiles. Du côté français, même sobriété dans un communiqué lu par le nouveau porte-parole de la présidence, M. Jérôme Bonnafont, qui a indiqué que la France « tient à voir appliquée la résolution 1559 du Conseil de sécurité ». Arrivé à 18 heures précises, le chef du gouvernement a été accueilli sur le perron de l’Élysée par son hôte sans les accolades et les sourires habituels. Les deux présidents devaient se rendre dans un des salons du palais pour y échanger quelques formules de courtoisie en présence, côté libanais, de l’ambassadrice Sylvie Fadlallah et du conseiller de M. Hariri, Me Basile Yared, et, côté français, de MM. Maurice Gourdault-Montagne et André Parent, respectivement conseiller diplomatique et conseiller pour le Moyen-Orient et le monde arabe du président Chirac. MM. Chirac et Hariri devaient entamer leur tête-à-tête quelques minutes plus tard pendant que dans la cour de l’Élysée les supputations et commentaires allaient bon train entre les journalistes français et libanais présents. À l’issue de l’entretien, le porte-parole de l’Élysée, M. Jérôme Bonnafont, a donné lecture du communiqué suivant, refusant par la suite de répondre aux questions des journalistes : « Le président de la République a reçu le Premier ministre du Liban jeudi 30 septembre. Le président a redit au Premier ministre l’attachement de la France à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté du Liban. Il a redit la volonté de la France de voir appliquée la résolution 1559 du Conseil de sécurité. La France a toujours été aux côtés du Liban et elle est prête à coopérer avec le gouvernement libanais pour l’intérêt du Liban. » M. Hariri a déclaré, de son côté, à la presse : « Nous avons discuté de tous les problèmes durant une heure avec le président Chirac, qui est un ami du Liban. Nous avons évoqué la situation au Liban et dans la région. Je crois et j’espère que les choses iront dans le bon sens et nous aurons à poursuivre notre dialogue. » Par ailleurs, répondant en arabe à un journaliste libanais, M. Hariri a commencé par s’excuser de ne pouvoir dire grand-chose, ajoutant que le moment est « grave et délicat », que sa discussion avec le président Chirac était franche et que « tout ira bien ». M. Chirac et la France ont toujours été « des amis de la région et du Liban en particulier », a-t-il dit. À un confrère de l’agence koweïtienne Kuna, le Premier ministre a réaffirmé que des problèmes libanais et régionaux ont été abordés. Il a souligné la solidité des liens d’amitié entre la France et le Liban et assuré que la France sera toujours aux côtés du Liban. Selon plusieurs observateurs, Paris est favorable au maintien de la pression sur la Syrie, à travers un système prévoyant un rapport régulier du Conseil de sécurité sur l’évolution de la situation. Pour sa part, le secrétaire d’État américain Colin Powell a souhaité mercredi que le rapport de Kofi Annan soit « dur ».
Paris, d’Élie MASBOUNGI
La France a redit sa volonté de voir appliquée la 1559, à l’issue d’un tête-à-tête d’une heure hier soir à l’Élysée entre le président Jacques Chirac et le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri. Une rencontre qui n’a visiblement pas suffi à assainir l’atmosphère qui règne entre Paris et Beyrouth depuis l’adoption par le Conseil de...