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Actualités - CHRONOLOGIE

Baabda - Le chef de l’État presse toutes les parties à s’associer aux responsabilités du pouvoir Lahoud dénonce ceux qui, par leurs polémiques, ternissent l’image du Liban (photo)

L’agenda quotidien des rendez-vous quotidiens a fait défiler hier au palais présidentiel une kyrielle de congressistes de tous horizons participant à divers séminaires organisés dans le pays. Le chef de l’État, commentant ce phénomène, voit dans la multiplication des congrès régionaux et internationaux « un précieux certificat d’attestation de qualité délivré au Liban. Une appréciation de son rôle, du message qu’il porte dans son environnement comme dans le monde. D’autant qu’on relève la participation de sommités éminentes, de spécialistes reconnus, dans tous les domaines. Cet afflux continuel montre que notre pays reste recherché par les quêteurs d’un langage de raison et d’esprit. Cela dans un monde qui lutte contre une vague de force pernicieuse qui vise à provoquer un choc, un affrontement des cultures ». Pour le président Lahoud, le regain de confiance dans le Liban n’est ni fortuit ni le fruit d’un pur hasard. Mais bien « la résultante d’un inlassable effort, de sacrifices constants dont il faut préserver les acquis. Afin de consolider la réussite libanaise au niveau de l’approfondissement du message de dialogue, dans le respect général du droit à la diversité comme à la différence ». Il affirme ensuite, toujours en substance, que « la stabilité sécuritaire dont jouit le pays, et qui conduit à une stabilité politique identique, contribue à mettre en relief le rôle et le message du Liban. Un bien qu’il faut protéger de ceux qui, consciemment ou non, veulent altérer l’image du Liban. Le dépeindre comme le pays des polémiques violentes, irrationnelles dans le fond comme dans la forme. » Pour lui, il faut continuer à consolider la véritable image du pays. Ce qui implique « le renforcement de la stabilité, par la coopération de tous, selon une logique de patriotisme engagé à l’égard de la cause nationale. Loin du confessionnalisme, du personnalisme, des intérêts passagers étriqués ». Le président Lahoud estime qu’il faut savoir s’élever à un haut palier d’engagement national. En s’abstenant de harasser le pays par des prises de positions qui s’assimilent plus à des criailleries qu’à une demande ou une défense de droit. Il presse toutes les parties « à œuvrer pour jeter les fondements du redressement. En se rencontrant autour du partage des responsabilités. Pour que l’on puisse faire face, avec plus d’efficacité, aux complots, aux dangers qui menacent le Liban dans son unité comme dans sa vocation ». Le défilé Le président Lahoud a tenu ces propos devant ses visiteurs d’hier. Il a d’abord reçu une délégation du congrès mondial sur les organisations juridiques et le droit, qu’accompagnaient l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et le recteur de l’université de La Sagesse, Mgr Joseph Merhej. Ce congrès, organisé donc à l’université de La Sagesse, regroupe 150 conférenciers de 34 pays américains, européens, asiatiques, en sus du Liban. Parmi les participants, 40 dirigeants d’universités, des doyens de facultés, des professeurs, des chercheurs et des hommes de religion. Signalons que Mgr Matar a félicité le président Lahoud pour la prorogation de son mandat. En souhaitant que les trois prochaines années soient marquées par nombre de réalisations nationales. Il lui a ensuite exposé les thèmes principaux du congrès qui, pour le fond, représente un chantier de travail juridique axé sur des questions intéressant l’Église catholique dans son ensemble. Dans son mot de réponse, le président Lahoud, après les remerciements d’usage, a souligné que « le droit constitue une valeur humaine incontournable pour soutenir une volonté de dialogue, de rencontre, autour des principes moraux. Comme autour des préceptes célestes, face à l’arrogance de la force brute qui cherche le heurt. La perte du sens du droit, ou le déni de ses bases, mène à l’asservissement des collectivités humaines et à l’éviction de toute retenue ». Le chef de l’État a affirmé que « le Liban, attaché au droit comme à sa philosophie, suit à ce propos un long cheminement historique qui en a fait, à travers les siècles, un berceau de lois et un centre de leur enseignement. Contribuant à répandre la culture juridique dans le concert des nations et des peuples, grâce à ses instituts, et cela depuis cette fameuse École de droit de Beryte, à l’ère romaine, qui avait valu à notre capitale le titre de nourrice des lois ». Le président Lahoud a ensuite reçu une délégation de l’Union baptiste européenne qui, a précisé son chef le pasteur Billy Turnger, tient pour la première fois son congrès annuel hors du Vieux Continent. Choisissant le Liban, en signe d’appui pour notre pays, afin d’en montrer l’image de culture diversifiée ainsi que de sécurité. L’Union baptiste, a ajouté le dignitaire religieux, se donne pour mission d’étendre la compréhension entre les peuples et l’Église, en appelant à la paix, à la réconciliation, politique ou spirituelle. Comme au soutien des droits de l’homme, dont la liberté de culte et d’expression. L’Union baptiste mondiale englobe 53 pays. La conférence sera clôturée par une cérémonie d’inauguration de nouveaux locaux pour la faculté de théologie baptiste à Mansourieh. La délégation occidentale était accompagnée par les pasteurs libanais Nabil Kosta, Ghassan Khalaf et Samuel Kharrat. Puis le président Lahoud a reçu une délégation du congrès d’anesthésie et de réanimation, conduite par le professeur Marie-Claire Antaki et par le président d’honneur, le professeur Anis Baraké. Ce congrès international, qui se tient pour la première fois également au Liban, regroupe un millier de spécialistes venant de 20 pays. Le professeur Antaki a indiqué que beaucoup des scientifiques invités visitent et découvrent ce pays qu’ils ne connaissaient pas. Du côté des organisations régionales, le président Lahoud a rencontré hier le directeur général de l’Organisation arabe du travail, le Dr Ibrahim Koueyter, accompagné du conseiller Sélim Harfouche, qui lui ont exposé les buts de l’assemblée des instituts de sécurité sociale arabe tenue à Beyrouth. Chatila Par ailleurs, le président Lahoud a accordé audience à diverses instances ou personnalités locales. D’abord, Kamal Chatila, à la tête d’une délégation de sa formation dite « Congrès populaire libanais ». M. Chatila a prononcé un speech, se félicitant de la prorogation et souhaitant la concrétisation du discours d’investiture. En ajoutant que son groupe condamne toute internationalisation du dossier libanais, car elle mènerait à la partition. Dans sa réponse, le chef de l’État a répété son intention d’œuvrer avec tous pour édifier l’État de droit et des institutions. Ainsi que pour enclencher la réforme, en prêtant un soin particulier aux prestations sociales. Il a redit que pour protéger les réalisations nationales, il faut un effort commun de redressement, l’intérêt du pays passant avant toute autre considération. Il a de nouveau souligné que la coopération et la coordination avec la Syrie, dans tous les domaines, renforcent le rôle des deux pays dans la consolidation de la stabilité dans la région. Il a enfin réaffirmé qu’il faut une loi électorale juste et qu’il faut appliquer les lois combattant le gaspillage et protégeant la justice. Le président Lahoud a eu ensuite un entretien avec le supérieur général des antonins, l’abbé Semaan Atallah, accompagné par Joseph Reaïdy et le père Youhanna Habib Sader, qui l’ont remercié d’avoir parrainé la commémoration du souvenir du peintre Saliba Doueihy, à Ehden. Enfin, le président Lahoud a reçu le PDG de la banque libano-canadienne, Georges Zard Aboujaoudé, qui a parlé du projet d’association avec la banque d’Abu Dhabi pour le commerce. Il a également accordé audience au directeur des informations sur la chaîne ITN, Robin Élias, accompagné du chef de bureau de Beyrouth, Roueyda Hamzé.
L’agenda quotidien des rendez-vous quotidiens a fait défiler hier au palais présidentiel une kyrielle de congressistes de tous horizons participant à divers séminaires organisés dans le pays. Le chef de l’État, commentant ce phénomène, voit dans la multiplication des congrès régionaux et internationaux « un précieux certificat d’attestation de qualité délivré au...