« Pas de cohabitation possible avec Lahoud » ; le chef du PSP ne répondra des accusations de « traîtrise » qu’à Damas Joumblatt désabusé : « Plutôt éboueur à New York que leader national au Liban » (Photo)

C’est toutes les facettes de son intelligence politique que Walid Joumblatt a dû déployer hier, pour exprimer son attachement aux spécificités du système libanais, « pluriel, démocrate et arabe », pour défendre son choix de rester et d’évoluer dans l’opposition nationale du Bristol, et pour laminer tous les symboles du régime libanais, le président Émile Lahoud en tête, avec qui « aucune cohabitation, quelle qu’elle soit, n’est et ne sera possible ». Tout en refusant, au passage, de créer des antagonismes avec les autorités syriennes, mais sans oublier de réclamer la fin des ingérences des services de renseignements libanais et syriens à tous les niveaux de la chose publique. Dans le cadre de l’entretien qu’il a accordé à la LBCI, le chef du Parti socialiste progressiste a surtout mis l’accent sur la nécessité de tourner une bonne fois pour toutes la page de la guerre, en dépit des attaques des « gamins » prosyriens, qui l’ont pourtant épargné hier au cours du meeting organisé au Commodore. Dédaignant leurs appels à rejoindre le futur cabinet, qui pourrait voir le jour le 10 octobre, Walid Joumblatt a répété qu’il ne répondra des accusations de « traîtrise » qu’à Damas.