Liban-USA - Nouvelles mesures sécuritaires pour l’obtention d’un visa américain Le balayage électronique des empreintes digitales, un garde-fou supplémentaire aux frontières US

Une nouvelle mesure sécuritaire initiée par le département d’État concernant l’octroi des visas US vient d’être adoptée au Liban. Désormais, tout demandeur de visa US devra se soumettre à un contrôle biométrique qui consiste en un test de balayage de ses empreintes digitales, une méthode « simple », « précise » et « censée atténuer les inconvénients des contrôles d’identité », tout en facilitant le flux des voyageurs vers les États-Unis. Lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du nouveau consulat américain rouvert au public en mai dernier pour les visas octroyés aux non-immigrants, l’ambassadeur américain à Beyrouth, Vincent Battle, a tenu à effectuer une démonstration du nouveau mécanisme devant les caméras pour montrer la simplicité et la rapidité de la procédure effectuée en queqlues secondes. Ce système, opérationnel depuis le 9 mars, permettra aux autorités américaines de vérifier la correspondance des empreintes recueillies au consulat avec celles qui seront collectées de la même manière au port d’entrée. Ainsi, le Liban devient le 71 pays à mettre en vigueur ce nouveau procédé extrêmement sophistiqué qui bientôt se généralisera à toutes les ambassades et consulats du monde. Ceux-ci devront adopter cette mesure à tour de rôle, conformément à une nouvelle loi américaine en vigueur depuis quelque temps. Le test biométrique est effectué durant les interviews et préalablement à l’octroi des visas, grâce à une petite boîte métallique reliée à un ordinateur. Les empreintes des deux index sont enregistrées électroniquement. Seuls les enfants de moins de 14 ans et les vieillards de plus de 79 ans en seront épargnés. L’objectif de cette mesure qui vise avant tout « à assurer la sécurité des citoyens américains aussi bien que des visiteurs » devrait permettre concrètement de repérer tout document de voyage frauduleux ou volé tout en consolidant l’ensemble du système d’immigration américain. « Il permet également de respecter l’intimité de la personne qui est considérée comme essentielle dans certaines cultures », a précisé le diplomate. À noter que ce nouveau procédé n’a pas d’effet rétroactif, c’est-à-dire qu’il ne s’appliquera qu’à ceux qui postuleront pour un visa à l’avenir et non à ceux qui en ont déjà un. Toutefois, ces derniers n’échapperont pas au test biométrique à leur arrivée sur le territoire américain qui est déjà opérationnel depuis quelques mois. À la question de savoir quelle est l’autorité qui utilisera ce type d’information, l’ambassadeur a répondu qu’elle sera recueillie par le département de la Sécurité intérieure, « dont la mission est d’assurer la sécurité de nos frontières ». «Que cela nous plaise ou pas, la biométrie est l’avenir de ce monde», a-t-il ajouté en précisant que, parmi la diversité des options offertes par cette nouvelle technologie, celle du balayage des empreintes digitales « est la plus précise et la moins inconfortable ». « De nos jours, la question de sécurité frontalière est devenue extrêmement importante. C’est la raison pour laquelle la nouvelle législation américaine a imposé la collecte (d’informations) par le biais du système biométrique auprès des demandeurs de visa. Ce système deviendra opérationnel dans l’ensemble du monde le 26 octobre prochain », a encore précisé M. Battle. Le diplomate a, en outre, tenu à rappeler que, malgré cette nouvelle mesure, « les États-Unis continueront d’être une nation où la diversité est valorisée et où toutes les populations sont les bienvenues » encore, admettant toutefois que ce nouveau système ne sera pas accueilli favorablement par tout le monde. Soulignant qu’à l’instar de tous les pays du monde où la sécurité des frontières est un besoin vital, M. Battle a indiqué que le gouvernement américain tient « à préserver les libertés, à encourager l’échange des idées et la prospérité des affaires ». Je.J.