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Actualités - CHRONOLOGIE

Nayla Moawad : « Que Dieu protège le Liban des conséquences de ce scandale »

« Pourquoi sommes-nous arrivés à ce triste spectacle ? N’était-il pas possible de l’éviter ? » C’est avec amertume que la députée de Zghorta, Nayla Moawad, qui avait été la première à présenter sa candidature à la magistrature suprême, a posé ces questions hier soir lors des débats parlementaires précédant le vote sur l’amendement de l’article 49 de la Constitution. « Nous nous réunissons aujourd’hui, en dépit du consensus national (anti-prorogation) et à huis clos, puisque ceux qui ont convoqué la Chambre ont eu honte d’y inviter les médias audiovisuels. Nous nous réunissons à Beyrouth, au Parlement même, utilisant les institutions constitutionnelles pour violer la Constitution, briser le Pacte, mettant du même coup le Liban officiel, ainsi que la Syrie, en confrontation avec l’entente nationale et la légalité internationale », a-t-elle déclaré. Dénonçant « ce jour noir dans l’histoire du Liban », Nayla Moawad a avoué « avoir espéré que cette échéance présidentielle constitue une véritable occasion pour rectifier le parcours, corriger les erreurs graves, voire les péchés qui ont mis le Liban dans cette impasse politique, et face à cet effondrement économique et social ». « C’est parce que nous étions conscients de l’imminence des dangers qui guettent le Liban et le monde arabe que nous avons tout fait pour libaniser l’échéance, afin d’avoir un président qui ferait l’unanimité parmi les Libanais, et qui serait capable de procéder à une réforme globale qui permettrait à ce pays de résister aux dangers et de ne pas devenir une place ouverte à tous les conflits régionaux », a-t-elle ajouté. C’est alors qu’elle a esquissé le profil du président qui aurait dû, selon elle, prendre les rênes du pouvoir au Liban : « Nous avons voulu un président capable de rééquilibrer les relations libano-syriennes, de procéder à un compromis historique qui aurait rendu au Liban sa souveraineté, fondée sur la non-intervention syrienne dans nos affaires internes, et de bâtir un partenariat stratégique avec la Syrie pour assurer un engagement certain dans les causes arabes justes. » Le président souhaité aurait dû également être « capable de procéder à une réconciliation nationale, à travers l’application de l’accord de Taëf, la réforme du système libanais et le respect des droits de l’homme ». Mme Moawad a ensuite nié l’existence de tout différend personnel avec le président Lahoud. Elle s’est également demandé si le consensus national recherché pouvait être atteint « en violant la Constitution et le Pacte, en annulant l’élection présidentielle et en imposant la prorogation de l’étranger, à travers une décision humiliante pour les députés ». « Les relations libano-syriennes peuvent-elles être protégées aux dépens de la dignité des Libanais ? » a-t-elle ajouté. Mme Moawad a enfin réitéré son opposition à l’amendement de l’article 49 de la Constitution, avant de demander à Dieu de « protéger le Liban des conséquences de ce scandale ».
« Pourquoi sommes-nous arrivés à ce triste spectacle ? N’était-il pas possible de l’éviter ? » C’est avec amertume que la députée de Zghorta, Nayla Moawad, qui avait été la première à présenter sa candidature à la magistrature suprême, a posé ces questions hier soir lors des débats parlementaires précédant le vote sur l’amendement de l’article 49 de la...