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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington, Paris, Londres et Berlin montent au créneau Quadruple non occidental à la reconduction, Conseil des ministres en urgence ce matin Hariri signera le projet d’amendement de la Constitution pour une rallonge de trois ans à Lahoud

Au lendemain du forcing syrien en faveur du maintien d’Émile Lahoud à la présidence, les événements se sont précipités au cours des dernières heures, toute la République ou presque retenant son souffle pour savoir ce que Rafic Hariri comptait faire. Tard en soirée, l’affaire était entendue : le Premier ministre signera ce matin, au cours d’un Conseil des ministres sans ordre du jour convoqué en urgence, le projet de loi visant à amender la Constitution pour permettre une prorogation de trois ans « à titre exceptionnel » du mandat présidentiel en cours. Parallèllement, le chef de l’État et M. Hariri contresigneront le décret d’ouverture, dans une semaine, d’une session extraordinaire de la Chambre, ouvrant la voie aux députés pour adopter – ou rejeter – le projet d’amendement. L’accélération des événements est intervenue immédiatement après une cascade de déclarations occidentales, émanant de Washington, Paris, Londres et Berlin (cette dernière par la bouche de son ministre des Affaires étrangères, Joschka Fischer, en visite hier à Beyrouth), toutes hostiles à une ingérence étrangère dans la présidentielle ainsi qu’à une reconduction du mandat de M. Lahoud. Muet tout au long de la journée, M. Hariri qui, selon son entourage, aurait subi de fortes pressions, s’est rendu en soirée à Chtaura pour y rencontrer le général syrien Rustom Ghazalé. C’est après cette entrevue que les ministres ont été avertis de la tenue du Conseil des ministres à 10 heures du matin. Selon des sources informées, les ministres proches de Walid Joumblatt, qui assisteront à la réunion, ainsi que d’autres probablement ne soutiendront pas le projet d’amendement. Toujours de mêmes sources, on souligne toutefois que si, en sa qualité de Premier ministre, M. Hariri a accepté de signer aujourd’hui le projet d’amendement, il n’est pas encore dit que lui et son bloc parlementaire l’approuveraient dans une semaine à la Chambre. D’où l’idée plus que jamais à l’ordre du jour d’une possible minorité de blocage.
Au lendemain du forcing syrien en faveur du maintien d’Émile Lahoud à la présidence, les événements se sont précipités au cours des dernières heures, toute la République ou presque retenant son souffle pour savoir ce que Rafic Hariri comptait faire.
Tard en soirée, l’affaire était entendue : le Premier ministre signera ce matin, au cours d’un Conseil des ministres...