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Actualités - CHRONOLOGIE

Syria Accountability Act - Dénonciation unanime dans les milieux officiels Lahoud : Les sanctions prouvent la soumission des USA à Israël (photo)

Le Liban officiel a stigmatisé hier l’application des sanctions américaines, essentiellement d’ordre économique, prévues par le Syria Accountability and Lebanon Sovereignty Restoration Act (SALSRA) contre la Syrie. Les sanctions économiques imposées à la Syrie sont « une nouvelle preuve de la partialité de l’Administration américaine et de sa soumission historique à Israël », a déclaré hier le président de la République, le général Émile Lahoud. « Ces sanctions montrent l’incapacité de Washington à comprendre la nature de la région », a-t-il affirmé, soulignant que la décision américaine est « une erreur dans son contenu et dans son timing ». « Cette décision incite à se demander si la série d’erreurs commises par l’Administration américaine dans la région va mener à davantage de tension et d’escalade, et à renforcer le sentiment de frustration des parties arabes concernées », a ajouté le chef de l’État. Minimisant l’impact des sanctions, le général Lahoud a assuré que « la Syrie a des capacités suffisantes pour lui permettre de tenir ferme face à la nouvelle injustice dont elle est l’objet ». La question des sanctions américaines a été au centre de la réunion entre le président Lahoud et le chef du Législatif Nabih Berry à Baabda. À l’issue de la rencontre, M. Berry a affirmé : « L’entretien s’est limité à ce qui a été qualifié de “sanctions” imposées par Rome – pardon, je veux dire les États-Unis – à la Syrie. Ces sanctions n’auront pas beaucoup d’effet sur la Syrie ; par contre, et je suis sûr qu’elles auront des effets très importants sur les États-Unis dans le monde arabe, de l’Irak à la Palestine. Qui vivra verra. » Et M. Berry d’ajouter : « Je suis persuadé que les États-Unis n’écouteront pas (nos conseils) maintenant parce que le tambour des élections bat son plein et les assourdit. Quant à la facture, elle est payée par les ennemis du sionisme dans le monde. » Le président de la Chambre a enfin laissé entendre que le sommet arabe pourrait ne pas se dérouler. Obeid : « La Syrie, facteur d’équilibre » Pour le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid, qui a reçu hier son homologue koweïtien, cheikh Mohammed al-Sabah, les sanctions portent d’abord atteinte au « rôle de parrain intègre et noble que les États-Unis veulent jouer dans le cadre du processus de paix », et pas à la Syrie, qui est « un pilier de l’apaisement » dans la région, et qui « œuvre en faveur d’une paix juste et globale », notamment en Irak et en Palestine. M. Obeid a estimé que l’action américaine était menée hors du contexte du droit international et qu’elle omettait de reconnaître les violations par Israël des législations internationales, notamment en ce qui concerne les destructions, les assassinats et la colonisation. Par ailleurs, les États-Unis appliquent des sanctions contre un pays qui est « un facteur d’équilibre, un élément qui agit pour la paix juste et globale, un pays qui résiste au terrorisme réel et qui s’oppose aux occupations, à commencer par l’occupation irakienne du Koweït ». Et d’ajouter que les sanctions « rendront un grand service aux extrémistes israéliens et ne serviront pas les intérêts américains ou arabes ». Cheikh al-Sabah a pour sa part estimé que la Syrie joue un rôle important dans la lutte contre le terrorisme et que le Koweït n’oublie pas son action au sein de la coalition en 1990 pour la libération du pays de l’occupation irakienne. Le Front national de réforme a, quant à lui, réaffirmé « sa position initiale hostile à ce genre de mesures et de décisions unilatérales prises par les grands États à l’encontre des petits lorsqu’il y a divergences d’opinion ». « L’acceptation de cette voie par le Liban, en tant que petit pays, reviendrait à cautionner de facto la loi de la jungle qui veut que les grands prédateurs mangent les petits. Il s’agirait aussi d’une violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Charte de l’Onu, ainsi que de l’annulation de toutes les garanties internationales pour les peuples des petits États », a indiqué le FNR. « Cette loi n’est pas la bonne voie pour trouver une solution aux problèmes régionaux. Les forces politiques qui ont œuvré pour son adoption sont étroitement liées aux intérêts de l’État d’Israël, qui se réalisent au détriment des pays arabes et du Liban. Cette loi pourrait même aggraver la crise régionale, et ses conséquences pourraient dépasser la Syrie pour toucher les pays limitrophes comme le Liban », a-t-il ajouté, estimant que le SALSRA constitue « un aspect de la déconvenue américaine dans la région, et plus précisément en Irak ». L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé que le SALSRA « constitue un aspect de l’arrogance de la force qui inspire la politique étrangère des États-Unis », estimant que « s’ils en avaient les moyens, beaucoup de petits pays auraient élaboré des United States Accountability Acts pour l’appui US à l’ennemi israélien ». Parmi les personnalités politiques qui ont également dénoncé l’imposition des sanctions contre la Syrie, le ministre Abdelrahim Mrad, les députés Ali el-Khalil, Nasser Kandil, Kassem Hachem, Wajih Baarini, Mohsen Dalloul et Mohammed Kabbani.
Le Liban officiel a stigmatisé hier l’application des sanctions américaines, essentiellement d’ordre économique, prévues par le Syria Accountability and Lebanon Sovereignty Restoration Act (SALSRA) contre la Syrie.
Les sanctions économiques imposées à la Syrie sont « une nouvelle preuve de la partialité de l’Administration américaine et de sa soumission historique à...