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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BAALBECK - Deuxième production libanaise de l’été 2004 « The Journey of Four Songs » : pour le grand public et pour la Békaa (photo)

Deux heures trente de spectacle ininterrompu pour la deuxième production locale présentée par le Festival de Baalbeck. Michel Éleftériadès, qui a bien connu le Festival de Byblos il y a quelques années, s’est offert, le week-end dernier, une scène de choix : les marches du temple de Jupiter. Ce passionné de musiques ethniques, cet amoureux de son terroir – le Liban – mais aussi ce provocateur invétéré a obtenu comme mission de proposer un spectacle de son cru, dont le fil rouge serait, ô bonne surprise, la région de la Békaa. De son imagination est sorti The Journey of Four Songs, un grand musical articulé autour de quatre chansons du terroir de Baalbeck, que ses habitants ont sur les lèvres depuis l’enfance. avec l’aide d’un Dali complètement disjoncté, au sens propre du terme, de trois écrans géants projetant, pêle-mêle, des séquences vidéo d’artistes se produisant sur scène, des animations, des extraits de films anciens, des clips et surtout un animateur aux cheveux blonds décolorés, singeant la plupart du temps une drag-queen. La relève La force de ce spectacle, outre le passage sur scène des poulains de l’écurie Éleftériadès, c’est qu’il prend la relève à la fois des chansonniers et de la revue de music-hall, un mot que le concepteur connaît et applique déjà très bien de nuit, à Beyrouth. Les bouffonneries à la libanaise – entendre par là «anglofranbanais» à tout crin, clins d’œil au quotidien d’un pays fait d’un peu de tout et n’importe quoi, mais avec un toupet fou, force est de le reconnaître –, métissées avec un parti pris de télé-réalité – l’équipe technique fait partie intégrante des tableaux – donnent à l’ensemble des formations, venues de Cuba, de Yougoslavie, d’Espagne, de Grèce et d’Égypte, un air à la fois très familier et très exotique. C’est donc devant un public essentiellement composé de gens de la région que les fameuses quatre chansons ont été rhabillés par les voix, entre autres, de Tony Hanna, inséparable de son cheval blanc, de Nahawand, indécollable – on en redemande – de son puissant « Ya Leyl », et de Hanine et de ses acolytes cubains. Même si les spectateurs ont grandement apprécié les remaniements de ces fameuses quatre chansons, il n’en reste pas moins qu’il a réservé une véritable ovation à l’ensemble de ces formations, venues les interpréter, en final, dans leur langue d’origine. À l’évidence, The Journey of Four Songs a surtout existé pour prouver que si la programmation du Festival de Baalbeck, internationale et de qualité avant toute chose, va vers le grand public en général et vers la Békaa en particulier, le grand public et la Békaa, tous ensemble, vont au Festival de Baalbeck. Un des credo essentiels de cette institution culturelle relevant de la chose publique et dont le Liban est, à juste titre, très fier. Diala GEMAYEL
Deux heures trente de spectacle ininterrompu pour la deuxième production locale présentée par le Festival de Baalbeck. Michel Éleftériadès, qui a bien connu le Festival de Byblos il y a quelques années, s’est offert, le week-end dernier, une scène de choix : les marches du temple de Jupiter. Ce passionné de musiques ethniques, cet amoureux de son terroir – le Liban –...