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Les institutions financières internationales souhaitent un Exécutif homogène

Les institutions financières internationales et acteurs économiques libanais souhaitent que la présidentielle dégage un pouvoir homogène, soucieux d’introduire des réformes susceptibles de résorber la dette publique, estime l’AFP. S’ingérant d’une manière inhabituelle dans le débat électoral, la société financière internationale Merrill Lynch considère, dans un rapport publié jeudi, que « la sortie de Lahoud et le maintien de Hariri auront un impact positif sur les marchés » financiers et monétaires, rapporte l’agence. « Le pire scénario est que Lahoud reste et que Hariri s’en aille », est-il écrit dans le rapport de Merrill Lynch. Une troisième éventualité envisagée prévoit que les deux hommes restent au pouvoir, selon l’AFP. « Ceci porte les germes de nouveaux tiraillements que l’économie ne peut supporter pendant le prochain mandat présidentiel », souligne le texte. Excluant une crise financière et monétaire à court terme, Merrill Lynch relève que la dette a augmenté de 5 % entre mai 2003 et 2004, à 35,2 mds USD soit 185 % du PIB. « La confrontation entre Lahoud et Hariri a bloqué les réformes », souligne Merrill Lynch, rappelant que « Hariri quittera les affaires si Lahoud est reconduit ». « Tout droit au suicide » Plus alarmiste, la Banque mondiale, dans un rapport publié en juillet, prévoit en substance que la dynamique de la dette allait tôt ou tard montrer l’incapacité du gouvernement à gérer son service et que l’effondrement est au bout du tunnel, précise l’AFP. Un expert financier cité par l’agence, et qui a requis l’anonymat, décrit sans ambages la conjoncture politico-économique. « Lahoud n’est pas apprécié par les marchés qui lui reprochent son hostilité à la privatisation, alors que Hariri, usé par dix ans de pouvoir, a l’image ternie en dépit de son vaste réseau de relations internationales car il n’a pu juguler le déficit malgré une optimisation des impôts et des taxes », a-t-il affirmé à l’AFP. Selon cet expert, « le surendettement est dû à la ponction syrienne, à la corruption des dirigeants, au clientélisme politique, au pillage et au gaspillage, aux privilèges financiers des militaires et des services de sécurité et aux taux d’intérêt élevés pratiqués pendant des années ». « Le pays a besoin d’un nouveau président et d’un nouveau style de gouvernance, transparent et moderne qui donnent un signal très fort aux investisseurs, sinon dans un an ou deux nous allons vers l’effondrement », a-t-il estimé. « Si une nouvelle équipe n’est pas mise en place, nous allons droit au suicide, car l’actuelle n’est plus capable de gérer la crise », a pour sa part affirmé le banquier François Bassil à l’AFP.

Les institutions financières internationales et acteurs économiques libanais souhaitent que la présidentielle dégage un pouvoir homogène, soucieux d’introduire des réformes susceptibles de résorber la dette publique, estime l’AFP.
S’ingérant d’une manière inhabituelle dans le débat électoral, la société financière internationale Merrill Lynch considère, dans...