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Otage libanais : les ravisseurs d’Antoine Antoun exigent une rançon

Les ravisseurs d’Antoine Antoun, l’homme d’affaires libanais enlevé samedi en Irak, exigent une rançon. Ils ont contacté un de ses employés à Bagdad, qui a appelé sa famille au Akkar, indiquent ses proches. Le montant réclamé n’a pas été précisé hier. Selon la famille, les ravisseurs ont annoncé qu’ils fixeront leurs conditions ultérieurement, à travers un nouveau contact avec le personnel de l’usine. Localement, l’ancien ministre Fawzi Hobeiche, originaire lui aussi du Akkar, a démarché hier le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid. Dans un bref point de presse après la rencontre, Hobeiche a confirmé qu’il y a eu demande de rançon, sans en préciser le montant. Il a souligné que les contacts en cours prouvent que le rapt a pour mobile l’argent et ne revêt aucun caractère politique. Ces contacts, directs ou indirects, ont lieu avec les ravisseurs par l’intermédiaire du ministère irakien de l’Intérieur ou par le truchement de tribus irakiennes, a ajouté Hobeiche. Antoine Antoun avait été enlevé samedi, en même temps que son chauffeur, par un groupe d’une cinquantaine d’hommes armés qui ont envahi la fabrique de laitages qu’il a fondée il y a deux ans à Bagdad, après huit ans de labeur. Un autre homme d’affaires libanais, Vladimir Damaa, avait également été enlevé samedi en Irak. Ses ravisseurs réclamaient 700 000 dollars pour le relâcher. Dimanche, la police irakienne a annoncé sa libération, sans en révéler les circonstances. Une dizaine de Libanais ont été libérés contre rançon en Irak, après avoir été la cible de rapts crapuleux. Hussein Olayyan n’a pas eu cette chance. Le malheureux, qui travaillait pour une société de télécommunications, a été tué en juin par ses ravisseurs, membres d’un groupe qui se faisait appeler « Brigades de la colère islamique ». À Beyrouth, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, est resté en contact avec le chargé d’affaires p.i. en Irak, Hassan Hijazi, qui suit l’affaire d’Antoine Robert Antoun, dit Tony. L’ancien ministre Fawzi Hobeiche a salué les efforts du ministère et de l’ambassade. Il a souligné que les Antoun sont une famille de condition moyenne, qui a perdu il y a deux ans un jeune homme, victime d’un accident de la route. Appelant les ravisseurs à la compassion, Hobeiche a indiqué qu’Antoun retournerait au pays, parmi les siens. Qu’il n’est membre d’aucun parti, qu’il n’a jamais appartenu à un quelconque groupement politique ou social. Il se trouvait en Irak depuis dix ans, uniquement pour gagner sa vie à la sueur de son front. Interrogé, Hobeiche a confirmé que les circonstances du rapt, le même jour, d’Antoun et de Damaa sont identiques. Prié de dire s’il s’agissait du même groupe de ravisseurs, il a indiqué que, selon toute vraisemblance, Antoun a été capturé, en même temps qu’un citoyen syrien (probablement son chauffeur), par une partie irakienne. Sur les mesures préventives, il a dit que le ministère et le chargé d’affaires en Irak font leur devoir avec sérieux, le diplomate développant des contacts avec les officiels irakiens comme avec d’autres parties, pour venir au secours des Libanais enlevés. Il a enfin nié qu’Antoun ait jamais travaillé pour les Américains.

Les ravisseurs d’Antoine Antoun, l’homme d’affaires libanais enlevé samedi en Irak, exigent une rançon. Ils ont contacté un de ses employés à Bagdad, qui a appelé sa famille au Akkar, indiquent ses proches. Le montant réclamé n’a pas été précisé hier. Selon la famille, les ravisseurs ont annoncé qu’ils fixeront leurs conditions ultérieurement, à travers un...