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Actualités - CHRONOLOGIE

Alliance entre le PSNS et le PSP dans la majorité des villages Paysage électoral serein au Chouf (photo)

Le calme qui régnait hier dans le Chouf ne laissait pas penser qu’il s’agissait d’une journée d’élections municipales et de moukhtars. À part Deir el-Qamar, où une ambiance folklorique régnait en fait dans les rues, les chemins menant aux bureaux de vote étaient pratiquement déserts, le taux de participation n’ayant pas dépassé en début d’après-midi les 25 ou 30 % des électeurs dans la majorité des villages. Les partisans du Courant patriotique libre (CPL) et du Parti national libéral (PNL) envahissaient les rues de Deir el-Qamar, brandissant les photos du général Michel Aoun et du chef du PNL, Dory Chamoun, qui brigue un second mandat à la tête du conseil municipal, face au candidat loyaliste Adonis Nehmé. Un embouteillage bloquait les voitures devant le Sérail et les rues étaient animées par les chansons du CPL et du PNL. Cette atmosphère folklorique, pourtant sereine, prévalait également dans les bureaux de vote où le mot d’ordre demeurait « des élections démocratiques »... mise à part une rumeur selon laquelle les listes d’électeurs à la disposition des représentants des deux candidats n’étaient pas concordantes. « Les listes ont été toutes rectifiées, affirme M. Abdo Boueiz, membre de la liste « Deir el-Qamar en premier lieu et pour tous ses habitants », présidée par le général Adonis Nehmé et appuyée notamment par Me Naji Boustany. Nous avons en fait rencontré un problème concernant la date de naissance de l’une des électrices. La date figurant sur la carte électorale était différente de celle mentionnée sur la liste des électeurs. En fin de compte, le vote de cette dame a été annulé. » La bataille à Deir el-Qamar se déroule, selon M. Dory Chamoun, président de la liste de « La liberté et de la dignité » appuyée notamment par le Parti socialiste progressiste (PSP) et le CPL, entre les habitants de la ville et l’État. « Je pense que nous l’emporterons, remarque-t-il, car les habitants de Deir el-Qamar savent très bien pour qui voter. Ils n’ont besoin d’aucun briefing comme certains essaient de le faire croire. » De son côté, le général Nehmé nie toute alliance avec un quelconque parti ou personne et assure qu’il n’est appuyé que par les habitants du village qui l’ont sollicité afin de présenter sa candidature, « puisqu’ils estiment que je contribuerai au développement de la ville ». Une première toutefois dans l’histoire des municipales de Deir el-Qamar, où le panachage a été peu pratiqué et pour des « considérations familiales uniquement » : la candidature d’un indépendant, Abdo Nassib Nehmé, qui considère que même s’il échouera, il aura marqué un point en prouvant aux habitants de la ville que « les candidatures indépendantes sont possibles à Deir el-Qamar, sachant que l’activité municipale vise en premier lieu le développement de la localité ». Coalition de partis et de familles à Baakline À Baakline, par ailleurs, suite aux efforts déployés par le leader du PSP et le ministre Marwan Hamadé auprès des cheikhs et des familles, un accord a été conclu et une seule liste de « l’entente et du renouveau » présidée par Mme Noha el-Ghosseini a été proclamée. « J’ai l’impression que ce sont essentiellement les considérations familiales qui priment au Chouf plutôt que partisanes, d’autant que le Parti social national syrien s’est mis d’accord, dans la plupart des villages, avec le parti dominant, c’est-à-dire le PSP et le bloc démocratique présidé par Walid Joumblatt, explique M. Hamadé. Ici même à Baakline, nous avons une coalition de partis et de familles sur une même liste. Il y a des candidats indépendants (huit) et c’est une bonne chose, car cela donne une atmosphère démocratique à la compétition. Les gens considérant que la municipalité est un lieu où le développement et l’urbanisation du village doivent être les signes prédominants, je pense qu’un ou deux indépendants pourront avoir des chances. Mais la liste principale évidemment sera très largement majoritaire. » Bataille politico-urbaine à Damour Le paysage électoral à Damour était également serein. Dans ce village du Chouf deux listes étaient en lice : « la dignité et le salut » présidée par Charles Ghafari et la liste de Damour, emmenée par le président actuel du conseil municipal Antoine Ghafari et appuyée par le PSP, le PNL, le Bloc national et le député Élie Aoun. « Damour témoigne d’une énorme participation puisque ses habitants sont convaincus de la nécessité d’un changement », explique l’ancien député Samir Aoun, qui soutient personnellement la liste de « la dignité et du salut », accusant Antoine Ghafari d’avoir contribué à la régression de la localité au moment où le développement était requis. Et M. Aoun de préciser qu’il s’agit d’une bataille politico-urbaine même si les candidats appartiennent à une même famille. « La bataille se déroule d’une façon très démocratique », estime M. Charles Ghafari, qui souligne qu’une fois dans l’isoloir, les habitants votent selon leurs convictions, espérant quand même voir sa liste l’emporter. M. Antoine Ghafari, quant à lui, a affirmé que c’est sa liste à lui qui l’emportera soulignant qu’il n’y a aucun risque de la percer, « parce que nos partisans sont très disciplinés sur ce point et votent la liste en entier ». À Brih, les élections municipales ont été annulées, le processus du retour des déplacés n’ayant pas pris fin. Dix autres villages n’ont enregistré aucune bataille, les conseils municipaux et les moukhtars ayant été élus d’office. Nada MERHI
Le calme qui régnait hier dans le Chouf ne laissait pas penser qu’il s’agissait d’une journée d’élections municipales et de moukhtars. À part Deir el-Qamar, où une ambiance folklorique régnait en fait dans les rues, les chemins menant aux bureaux de vote étaient pratiquement déserts, le taux de participation n’ayant pas dépassé en début d’après-midi les 25 ou 30...