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Actualités - CHRONOLOGIE

JOURNÉES SHAMS - « Solo for Two » et « Men@work » : ce soir au Théâtre de Beyrouth, à 20h30 Niels «Storm» Robitzky et Karl «Kane-Wüng» Libanus: la passion hip-hop (photo)

La danse, c’est aussi, c’est peut-être surtout, ces mouvements spontanés qui naissent, au gré d’un rythme, dans la rue. Et qui se développent de quartier en quartier, de pays en pays, pour s’internationaliser. Des danses qui illustrent un certain mode de vie, une culture urbaine, comme le hip-hop par exemple qui, de la danse de rue aux graffitis, a ses propres codes et ses ramifications. Ainsi en est-il de la gestuelle hip-hop qui, de breakdance à ses débuts, s’est déployée en différents courants comme le b-boyin’, le popping, le locking, la hipe, etc. Invités par la Mission culturelle française et le Goethe-Institut, dans le cadre des Journées Shams de la danse, deux noms du hip-hop européen, Niels « Storm » Robitzky et Karl « Kane-Wüng » Libanus – qui n’a rien de libanais – présenteront ce soir, à 20h30, au Théâtre de Beyrouth (Aïn el-Mreisseh), deux de leurs créations : Solo for Two et Men@work. Niels « Storm » Robitzky, typiquement allemand, yeux bleus, carrure athlétique et un sens du détail extrêmement développé, est une pointure du b-boyin’, du popping et du locking. Lorsqu’en 1983, en pleine vague de hip-hop, il découvre le b-boyin’(qui se caractérise en partie par ses nombreux mouvements au sol), il s’y lance à fond. Voyages, tournées à l’étranger, spectacles et rencontres avec des « inventeurs», new-yorkais et californiens, de différents styles, il accumule les expériences et brasse les différentes influences, dont le popping (danse imitant les mouvements de créatures non humaines : robots, dessins animés, etc.), et, depuis 1995, le locking (une variante funky), avant de se lancer dans la chorégraphie. Aujourd’hui, basé à Berlin, où il affirme avoir beaucoup d’amis libanais, Vartan Bassil notamment, dont la compagnie Flying Steps est reconnue dans le milieu, « Storm » est devenu une référence. Solo for Two (28 mn), qu’il a créé en 2003, met en scène, avec humour, deux personnages réunis pour le meilleur et pour le pire. Il s’agit de Niels et de son double par image vidéo interposée qui, tour à tour acrobates, funambules ou automates, se plaisent à circuler à contresens de la ville et de la vie. Cette création, Niels «Storm» Robitzky l’a longuement mûrie. «Je l’ai portée en moi pendant des années », dit-il. Écrite sous forme de plusieurs petites histoires reliées les unes aux autres, elle transcrit en forme dansée des questionnements aussi philosophico-métaphysiques que les théories de la création et de l’évolution. Français d’origine antillaise, Karl « Kane-Wüng » Libanus, géant en dreadlocks et mini-barbichette, affirme avoir la danse dans les veines. Son héritage des îles, en somme. Comme beaucoup de jeunes vivant en Europe, il découvre le hip-hop « freestyle » au cours des années quatre-vingts. C’est la révélation. En 1993, au cours d’un stage de b-boyin’, il rencontre Niels « Storm » Robitzky. Leurs goûts et leurs idées concordent, au point qu’ils décident de créer un spectacle ensemble. Ce sera, en 1998, Men@work (14 mn). Ils y interprètent deux employés qui s’évadent du monde du travail vers un univers fictif parallèle. Avec une gestuelle basée sur le popping, l’animated robot et le locking, et sur une musique en partie composée par « Storm », le duo de danseurs-chorégraphes façonne un univers où l’humain prend le pas sur la machine. Ainsi donc, le hip-hop ne serait pas une danse excluant la réflexion. À découvrir. Z. Z.
La danse, c’est aussi, c’est peut-être surtout, ces mouvements spontanés qui naissent, au gré d’un rythme, dans la rue. Et qui se développent de quartier en quartier, de pays en pays, pour s’internationaliser. Des danses qui illustrent un certain mode de vie, une culture urbaine, comme le hip-hop par exemple qui, de la danse de rue aux graffitis, a ses propres codes et ses...