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Actualités - CHRONOLOGIE

Salon - Conférences, compétitions culinaires, démonstrations et dégustations à Horeca Le secteur public manque d’initiative et d’imagination en matière de restauration, estime Paul Ariss

La deuxième journée du Salon de l’hospitalité et de l’industrie alimentaire (Horeca), organisée par le syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, night-clubs et pâtisseries et qui se poursuivra au Biel jusqu’à demain vendredi 30 avril, a été caractérisée notamment par une conférence sur la situation actuelle du secteur de l’hôtellerie au Liban. Rappelant qu’au cours des derniers mois, le tourisme libanais a connu un important essor, le président du syndicat, M. Paul Ariss, a affirmé que le secteur privé est capable de s’adapter aux lois de l’offre et de la demande. « Mais c’est le secteur public qui manque d’initiative, d’imagination et de décision, a-t-il souligné. Celui-ci ne se limite pas au ministère du Tourisme, qui, avec le peu de moyens dont il dispose, est incapable de mener à bien les plans de redressement du secteur touristique. » M. Ariss a appelé les ministères et les municipalités à œuvrer ensemble pour un meilleur développement touristique au Liban, précisant dans ce cadre le rôle de chacun de ces départements et des autorités publiques. S’adressant aux propriétaires de restaurants au Liban, M. Ariss a indiqué que le syndicat ne réussira pas à faire face aux dangers qui menacent le secteur s’ils ne forment pas un lobby. Il les a appelés, par la même occasion, à adhérer au syndicat pour que celui-ci puisse à son tour protéger leurs investissements et renforcer le rôle du secteur hôtelier dans l’économie nationale. Et de les inviter à informer le syndicat au sujet des problèmes auxquels ils sont confrontés afin de pouvoir les soumettre à la commission parlementaire de l’Agriculture et du Tourisme. Les grandes lignes de Restorisk, une nouvelle formule d’assurance proposée au syndicat, a été présentée par M. Antoine Eddé, président de la société Idea. Restorisk vise à assurer les propriétaires de restaurants, cafés, night-clubs et pâtisseries et leurs familles, ainsi que les employés, les matériels et équipements et les clients de ces institutions, à des prix compétitifs. Les sept tendances dans la restauration mondiale La conférence a été clôturée par l’intervention de M. Daniel Majonchi, consultant en restauration, sur les sept grandes tendances dans la restauration mondiale « valables en Europe, mais également aux États-Unis et très probablement dans tous les pays du monde, puisqu’il s’agit principalement des tendances du consommateur ». Illustrées en images, ces tendances sont les suivantes : les cuisines-fusion, qui sont un mélange de cuisines du monde ; le tsunami asiatique ; les cuisines de la Méditerranée ; le « Eat-Entertainement », c’est-à-dire manger en s’amusant ; la madre nostrum ou le retour aux sources ; la cuisine saine et bio ; et la qualité des produits proposés qui demeure au sein de tout concept. « On s’aperçoit qu’au niveau international, lorsqu’on veut ouvrir un concept de restauration, il faut avoir au moins une, voire deux et probablement trois de ces tendances, a-t-il insisté. Il est également important de savoir que l’on ne peut pas copier un concept qui marche en France, aux États-Unis ou au Liban, à titre d’exemple, mais il faut l’adapter à la région où il sera créé. » Dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour, M. Majonchi a expliqué que « le “slow-food” est l’une des tendances techniques à la mode en réaction au fast-food, qui rejoint la tendance visant à retourner aux sources et vers les produits naturels d’antan ». « Le Salone del gusto du slow-food, qui se tiendra à Turin en Italie, va notamment rechercher les produits qui sont en voie de disparition et essayer de les faire revivre, a-t-il poursuivi. Effectivement, le slow food fait partie de l’une des traductions de ces tendances vers la véracité du produit et le côté familial de la restauration. Actuellement on remarque aux États-Unis et en France l’émergence du “fast casual”, c’est-à-dire d’un concept de restauration qui consiste en un service rapide. La consommation, l’environnement et l’ambiance sont toutefois tranquilles et détendus. » Et de préciser qu’il n’existe pas une uniformisation du goût, mais au contraire « une différenciation et une richesse extraordinaire grâce à la cuisine-fusion puisque de nouveaux goûts sont inventés ». Fondateur du club Leaders, une plate-forme d’échange interactif entre les professionnels de la restauration comptant plus de 150 membres, Daniel Majonchi a fait partie de l’équipe de professionnels ayant travaillé pour la réouverture du Casino du Liban, il y a près de dix ans. N. M.

La deuxième journée du Salon de l’hospitalité et de l’industrie alimentaire (Horeca), organisée par le syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, night-clubs et pâtisseries et qui se poursuivra au Biel jusqu’à demain vendredi 30 avril, a été caractérisée notamment par une conférence sur la situation actuelle du secteur de l’hôtellerie au Liban.
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