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Actualités - CHRONOLOGIE

CONFÉRENCE - Les trois présidents réunis pour l’inauguration de Planet Lebanon La diaspora libanaise présentée comme une solution à la crise économique (photo)

Planet Lebanon 2004, le quatrième congrès du Conseil international libanais d’affaires (CILA), destiné à renforcer les liens entre Libanais résidents et émigrés, a été inauguré hier, au Biel, en présence du président de la République, Émile Lahoud, du président de l’Assemblée, Nabih Berry, du chef du gouvernement, Rafic Hariri, et de nombreuses personnalités politiques et religieuses. Le congrès, organisé par la société IFP, se déroule sur trois jours et avec la participation de plus de 600 hommes d’affaires libanais et arabes, ainsi que des Libanais émigrés, impliqués dans le commerce, mais aussi dans les domaines des médias ou de la culture, venus de 28 pays. Le président de la République a interprété le nombre grandissant de participants comme une preuve de l’intérêt de ces derniers pour le Liban. Il a affirmé que les investisseurs ont repris confiance en notre pays et qu’il fallait faire le nécessaire pour la maintenir. «La stabilité du Liban constitue le point de départ des projets de développement », a t-il déclaré. Le congrès comprendra sept ateliers de travail : les relations entre la diaspora libanaise et la mère patrie, le développement du secteur immobilier, les finances et le secteur bancaire, l’éthique de gestion et de gouvernement, l’industrie et le commerce, les opportunités liées au secteur de la technologie et des communications, le tourisme et l’environnement. Planet Lebanon n’a donc cessé de progresser (que ce soit en nombre de participants ou par rapport aux sujets évoqués) depuis sa première édition, en 2001, en Belgique. Les second et troisième congrès avaient été tenus, respectivement, à Dubaï et au Brésil. C’est donc la première fois que Planet Lebanon choisit le Liban comme pays d’accueil car « il était important de commencer par faire connaître le Liban et les opportunités qu’il présente à l’étranger », comme l’a expliqué Nassib Fawaz, président du CILA, lors de son discours d’ouverture. Il a aussi réaffirmé les buts de son organisation : faire en sorte que les hommes d’affaires libanais, quel que soit leur lieu de résidence, puissent travailler ensemble s’ils le souhaitent et aider, à travers la diaspora libanaise, la croissance économique du pays. C’est sur ce dernier point que M. Fawaz a le plus insisté. Selon lui, les Libanais de l’étranger, bien que parfois oubliés par la mère patrie, ont toujours, que ce soit avant, pendant ou après la guerre, soutenu le Liban. Les capitaux envoyés, par exemple, se chiffrent, en moyenne, à quatre milliards de dollars par an, soit 1000 dollars annuels pour chaque citoyen libanais, a dit M. Fawaz. Le président du CILA a aussi demandé au gouvernement de naturaliser jusqu’à 10% des étrangers d’origine libanaise souhaitant « renouer » avec le Liban. Cela aura un effet direct, mais à court-terme, sur les finances de l’État et un autre, plus important, mais qu’il faudra attendre plus longtemps. Nassib Fawaz a aussi demandé que 12 sièges du Parlement soient réservés à des Libanais de l’étranger (deux de chaque continent) afin qu’il puissent, se basant sur leur expérience, proposer les lois qu’ils jugeront utiles. Marwan Hamadé, ministre de l’Économie et du Commerce, a ensuite pris la parole au nom du gouvernement. Il a insisté sur l’importance des capitaux provenant de l’étranger en indiquant qu’ils augmentent annuellement de 24% depuis une décennie et représentent quelque 30% de l’ensemble des importations, ce qui a permis de combler le déficit de la balance commerciale et donné au Liban la possibilité de « survivre » malgré ses dettes. Parallèlement, M. Hamadé a souligné l’importance des investissements directs en précisant que le Liban en avait reçu un montant considérable par rapport aux autres économies émergentes. Le ministre a aussi estimé qu’il serait d’autant plus intéressant d’attirer les richesses libanaises en cette période de privatisation. Et d’ajouter que le Liban, en renforçant ses liens avec les émigrés, consolide, par la même occasion, ses rapports avec les pays qui les accueillent. Enfin, il a affirmé que tout sera fait, légalement, pour aider les émigrés et a invité, par la même occasion, le président Émile Lahoud à trouver une solution au problème du service militaire. Samih Barbir, président de l’Agence du développement des investissements (Idal), a déclaré vouloir « convaincre la diaspora que le Liban est une oasis pour les investissements dans cette région troublée ». «Notre agence a travaillé sur quatre projets de plus de 300 millions de dollars. Elle a 17 autres projets à l’étude (portant sur) 1 milliard de dollars et étudie la possibilité de trois autres de près de 900 millions de dollars », a-t-il indiqué. Mario Jamhouri, directeur général adjoint de la branche genevoise de la Banque Audi, a, pour sa part, affirmé que la plupart des banques libanaises ont désormais des experts qui tentent de convaincre les communautés libanaises à travers le monde d’investir dans leur pays d’origine. Selon certaines informations, la Banque Audi aurait obtenu près de 500 millions de dollars de dépôts rien que des émigrés libanais d’Amérique latine. Le potentiel à exploiter est ainsi immense. Jad SAKR

Planet Lebanon 2004, le quatrième congrès du Conseil international libanais d’affaires (CILA), destiné à renforcer les liens entre Libanais résidents et émigrés, a été inauguré hier, au Biel, en présence du président de la République, Émile Lahoud, du président de l’Assemblée, Nabih Berry, du chef du gouvernement, Rafic Hariri, et de nombreuses personnalités...