Droits de l’homme La FDHDH dénonce l’arrestation de militants aounistes à Zahlé

La Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) a dénoncé hier une campagne d’interpellations, de perquisitions et d’arrestations dans les rangs de militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste) à Zahlé. Dans un communiqué, la FDHDH a indiqué que la campagne se poursuit depuis la nuit de vendredi à samedi dernier, précisant que MM. Farès Massaad, Saïd Haddad, Assaad Jiha, Antoine Bou Younès (ingénieur), François Faraj (ingénieur) ainsi que d’autres militants avaient été l’objet de ces arrestations. « Aucune accusation d’ordre pénal n’a été portée contre eux, excepté le fait d’avoir participé à des réunions politiques, ce qui entre dans le cadre de l’exercice de leurs droits naturels et constitutionnels », a noté la FDHDH. Condamnant ces pratiques « qui sont l’apanage des services de renseignements », l’Association de défense des droits de l’homme a indiqué qu’elles étaient « injustifiées », dans la mesure où « elles visent les militants en raison de leur appartenance à un courant de l’opposition ». La FDHDH a estimé qu’il s’agissait là d’une violation des principes du droit naturel et des libertés fondamentales de l’être humain, notamment la liberté de pensée, d’opinion, d’expression et d’action politique, garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’association a enfin appelé le pouvoir à « cesser immédiatement ces violations et à libérer les personnes arrêtées sans motif judiciaire ». Déjeuner annuel Par ailleurs, comme chaque année, la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire a organisé samedi dernier une cérémonie officielle pour rendre hommage à tous les sympathisants et militants qui ont contribué à l’action de la fédération et rappeler par la même occasion les principes et objectifs qui guident ses membres. Reçus à Douma au domicile du président de la fondation, Waël Kheir, les invités ont également pu entendre le point de vue des activistes et de plusieurs personnes ayant été victimes de violations des droits de l’homme, notamment Habib Younès, Antoine Bassil et Toufic Hindi, qui ont fait l’objet de poursuites politico-judiciaires injustifiées. Deux membres de la fondation fondamentaliste Hezb el-Tahrir ont à leur tour témoigné du harcèlement physique et moral subi par leurs camarades aux mains de forces de l’ordre. Étaient en outre présents, les représentants des ambassades des États-Unis et d’Allemagne, plusieurs réprésentants d’ONG partenaires de la FDHDH et un certain nombre d’étudiants de l’AUB et de l’université Haïgazian.