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Au lendemain des incidents entre le PSP et le Parti démocratique à Choueifate Arslane dénonce « la nostalgie de l’hégémonie milicienne »

La localité de Choueifate (Metn-Sud 13 000 électeurs) a été témoin, dimanche soir, d’incidents (bagarres à mains nues dans les rues) entre des partisans du Parti socialiste progressiste (PSP) et du Parti démocratique libanais, du ministre d’État Talal Arslane. Les incidents, dont il existe une version arslaniste et une version joumblattiste (les deux partis se rejettent mutuellement la responsabilité de la querelle), se sont déroulés à la suite de l’annonce de la liste du PSP aux municipales. L’incident, qui a été suivi de tirs de coups de feu, et, selon certaines sources, d’une tentative de donner l’assaut au domicile d’un cadre du PSP à Choueifate et du jet d’une grenade offensive sur les locaux du parti, a laissé place hier à une querelle politique entre MM. Joumblatt et Arslane. Ce dernier a lancé une véritable offensive contre le chef du PSP, accusé de vouloir retourner à « l’ère de l’hégémonie milicienne ». En tout état de cause, les analyses faisaient état de deux scénarios potentiels pour les municipales dans cette région : une annulation pure et simple du scrutin ou la mise en place – bon gré mal gré – d’une liste consensuelle, pour épargner toute tension superflue aux habitants, dont la localité a subi un déploiement intensif des agents de l’ordre. À la suite des déclarations dimanche soir de M. Joumblatt, selon lequel Choueifate est « l’un des bastions du PSP » et ne constitue pas « un monopole » pour certains partis, M. Arslane a tenu hier une conférence de presse pour affirmer que Choueifate n’est « le souffre-douleur de personne ». M. Arslane a estimé que les événements de dimanche constituaient « une volonté d’entraîner les familles de la localité dans une série de querelles inappropriées ». Indiquant que les municipales prennent « une tournure dangereuse dans certaines régions », le ministre d’État a accusé certains partis « d’utiliser les élections pour régler leurs comptes politiques et personnels en dépit de la logique démocratique et de la décision des citoyens, et pour imposer la logique de la suppression de l’autre ». Pour lui, certains ne sont que trop « nostalgiques » des temps de « l’hégémonie milicienne ». Le leader du Parti démocratique s’est élevé contre toute immixtion dans les affaires de la localité, mettant l’accent sur le fait qu’il « fera face à toutes les tentatives de semer la discorde entre les fils » de la ville et qu’il ne tolérera pas un « retour en arrière », à « une administration hautaine qui marginaliste les citoyens et aliène leurs libertés ». Cependant, M. Arslane a estimé que M. Joumblatt recevait des « rapports erronés » sur la situation à Choueifate. Interrogé sur une possibilité de consensus avec le leader du PSP dans la localité, il s’est contenté de répondre : « La balle n’est pas dans mon camp. » De son côté, Chérif Fayad, l’un des cadres du PSP, a indiqué hier à L’Orient-Le Jour qu’il « écartait d’office toute tentative d’entente préalable aux élections » avec le parti d’Arslane. « Nous rejetons toutes ces déclarations et ces accusations concernant le monopole, l’hégémonie ou la terreur. Le consensus ne sera possible que lorsque les électeurs pourront voter librement. C’est aux citoyens de faire la part des choses. Certes, la tension est négative et elle doit se résorber, mais il est du droit des citoyens de choisir librement leurs représentants », a-t-il indiqué.
La localité de Choueifate (Metn-Sud 13 000 électeurs) a été témoin, dimanche soir, d’incidents (bagarres à mains nues dans les rues) entre des partisans du Parti socialiste progressiste (PSP) et du Parti démocratique libanais, du ministre d’État Talal Arslane. Les incidents, dont il existe une version arslaniste et une version joumblattiste (les deux partis se rejettent...