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Voeckler s’accroche farouchement au maillot jaune

Le Français Thomas Voeckler s’accroche farouchement au maillot jaune qu’il entend défendre jusqu’à ses dernières forces dans un Tour de France cycliste dont il est, de jour en jour, la grande révélation. « Ti-Blanc », comme on le surnomme en Martinique où il fit ses classes cyclistes des rangs minimes aux juniors, surfe avec bonheur sur les couleurs en cette saison de tous les bonheurs. Après le maillot « bleu, blanc, rouge » de champion de France remporté le 27 juin, il a endossé le jaune du Tour de France après une longue échappée sous la pluie, entre Amiens et Chartres lors de la 5e étape. Ambitieux et doté d’un gros potentiel avec son 1,74 m pour 66 kg, le Français vendra donc chèrement cette deuxième peau avec l’aide de ses coéquipiers de La Boulangère. « Vous avez vu le boulot qu’ils font. Je ne sais plus trop quoi dire à propos de mes compagnons : ils se donnent à 100 pour cent, pour moi, explique-t-il. Ils se sacrifient. J’aimerais leur rendre hommage. Sans eux, je n’aurais plus le maillot sur les épaules. » Manque de trempe Voeckler s’en veut même de ne pas signer l’ensemble des autographes se tendant, ou encore de ne pas serrer toutes les mains. « Ils vont croire que j’ai pris la grosse tête », se lamente-t-il, de sorte qu’il en appelle davantage encore à l’humilité dans ses propos. À la journée de repos de Limoges lundi, il n’y est pas allé par quatre chemins, lançant devant un parterre médusé : « Il faut être réaliste, je ne serais jamais un vainqueur du Tour de France. J’ai 25 ans, c’est déjà trop tard. Je n’ai pas la trempe pour cela. » Convient-il de dire que le jeune homme a longtemps mené de pair études et vélo, de sorte qu’en matière d’intelligence il joue sans problèmes dans la cour des grands ? Il connaît la portée des mots. Il peut néanmoins parfois manier le paradoxe. Ne se « trouvant pas emblématique », il ne veut pas en effet servir de « porte-parole ». Toutefois, son succès aux récents championnats de France l’a amené à jouer les chevaliers blancs, une couleur du reste, celle de meilleur jeune, qu’il aimerait bien récolter sur les Champs-Élysées. Cyclisme propre Ainsi il parle sans la moindre gêne de cette guerre déclarée au sein de son équipe au dopage. « Je pratique un cyclisme propre comme beaucoup d’entre nous, clame-t-il. Nous sommes plus de personnes qu’on ne pense à faire du vélo de façon saine. » Ennemi des tricheurs, Thomas Voeckler laisse apparaître son caractère en acier trempé, qui pourrait bien lui servir à se surpasser dans les Pyrénées. Son directeur sportif Thierry Bricaud a d’ailleurs fait ses comptes avant d’attaquer, durant 48 heures, les ascensions de la chaîne pyrénéenne. « Je pense qu’à La Mongie (vendredi), il devrait perdre entre deux et trois minutes, et le lendemain (samedi), sur le Plateau de Beille, le double, argumente-t-il. Il suffit de faire les comptes pour s’apercevoir que cela pourrait se passer. C’est en tous les cas comme ça qu’on le voit. » D’Anthony Charteau, son compagnon de chambre, à Jean-René Bernaudeau, le patron de l’équipe, tout le monde croit en « Ti-Blanc ». « On sait que le jour où il perdra le maillot, il aura tout donné », insiste le premier. « Il va se déchirer pour ne pas avoir de regrets, martèle le patron. C’est un mec bien, qui ne va pas vous laisser indifférent. »

Le Français Thomas Voeckler s’accroche farouchement au maillot jaune qu’il entend défendre jusqu’à ses dernières forces dans un Tour de France cycliste dont il est, de jour en jour, la grande révélation.
« Ti-Blanc », comme on le surnomme en Martinique où il fit ses classes cyclistes des rangs minimes aux juniors, surfe avec bonheur sur les couleurs en cette saison de...