Rechercher
Rechercher

Actualités

DROITS DU CONSOMMATEUR La grève du cellulaire appelée à faire tache d’huile

Le compte à rebours a commencé. C’est ce soir, à 0 heure, que les Libanais sont appelés à éteindre leurs portables en signe de protestation contre les prix jugés excessifs et injustifiés imposés par les sociétés de téléphonie mobile. Ils seront rejoints 12 heures plus tard par les Italiens qui ont décidé de lancer le même jour et pour les mêmes raisons une grève de deux heures. Prenant exemple sur le Liban, les associations italiennes de consommateurs – regroupées au sein de l’Intesa dei consumatori (l’entente des consommateurs) ont publié hier leurs conseils pour observer en Italie cette grève des communications et des messages SMS, qui doit avoir lieu de 12h00 à 14h00. Plus vous réussirez à vous abstenir de téléphoner pendant ces deux heures, plus grand sera l’impact sur les opérateurs, disent les associations aux consommateurs en leur conseillant d’avoir recours à des lignes fixes pour les communications urgentes. En Italie, les associations de ce pays recommandent aux millions de propriétaires de portables de régler la sonnerie réveil de leurs appareils quelques minutes avant jeudi midi, afin de ne pas oublier la grève. Un conseil que pourraient suivre les Libanais pour ne pas oublier ce rendez-vous crucial auquel ont appelé une pléthore d’associations et de syndicats professionnels. Contacté par l’Association libanaise des consommateurs qui est à l’origine de cette initiative, son équivalent italien (l’Intesa dei consumatori) s’est dit prêt à collaborer avec les grévistes libanais notamment pour ce qui est de l’échange d’informations et de l’évaluation des résultats de la journée. À Beyrouth, l’appel au boycott a provoqué un effet boule de neige en suscitant l’enthousiasme d’une grande partie des usagers qui ont décidé de fermer leur portable à partir de ce soir. Hier, les communiqués invitant les consommateurs à se joindre au mouvement se sont multipliés englobant plusieurs formations politiques, organisations socioprofessionnelles, voire même les organismes publics. Le syndicat des ouvriers et employés de l’EDL ont annoncé leur participation à la campagne, estimant qu’il s’agit d’un premier pas vers la réalisation des revendications des ouvriers. Le syndicat a en outre espéré que cette initiative pourra aboutir en vue de « protester contre la politique financière du gouvernement ». Outre les Ordres des journalistes et de la presse, des avocats, des ingénieurs, des médecins, des dentistes, les associations des commerçants, des industriels et la CGTL – ainsi que le syndicat des agences de voyages et de tourisme qui ont annoncé, dès le départ, leur solidarité avec le mouvement de grève – des partis et formations politiques ont eux aussi pris position en faveur de la campagne. Après le PNL, c’était hier soir au tour du Parti communiste d’annoncer sa participation. Ils seront rejoints par la ligue des enseignants du secondaire, du syndicat de l’imprimerie et celui des artistes. Pour sa part, le député Georges Kassarji a exhorté tous les Libanais a répondre favorablement à « un mouvement pacifique et civilisé qui nous permettra d’empêcher la baisse vertigineuse de notre pouvoir d’achat ».
Le compte à rebours a commencé. C’est ce soir, à 0 heure, que les Libanais sont appelés à éteindre leurs portables en signe de protestation contre les prix jugés excessifs et injustifiés imposés par les sociétés de téléphonie mobile. Ils seront rejoints 12 heures plus tard par les Italiens qui ont décidé de lancer le même jour et pour les mêmes raisons une grève de...