Liban-Irak Le caporal Hassoun ne porte pas de traces de coups, selon l’hôpital où il est soigné

Le caporal américain d’origine libanaise, Wassef Ali Hassoun, arrivé vendredi dernier en Allemagne après avoir été porté disparu en Irak, ne porte pas de traces de coups sur son corps, mais a perdu une dizaine de kilogrammes, a indiqué l’hôpital militaire américain où il est soigné. Le caporal, âgé de 24 ans, ne présente pas de « traces de contusions sur le corps », a dit à l’AFP Mary Shaw, porte-parole de hôpital de Landstuhl (sud-ouest de l’Allemagne). Mais « il était extrêmement fatigué » lorsqu’il a été accueilli, vendredi, vers 20h00 heure locale (18h00 GMT) à l’hôpital. « Il a perdu une dizaine de kilos », a-t-elle poursuivi. « Il continue son debriefing. Quand vous avez été dans cette situation un moment, vous avez besoin de repos », a-t-elle ajouté. « Il est interrogé actuellement par une équipe psychiatrique et les services de renseignements », a-t-elle ajouté, en précisant ne pas détenir d’informations sur les circonstances de sa libération. « Le sujet n’a pas encore été abordé », a-t-elle dit. Le caporal doit rester de « trois à quatre jours » à Landstuhl, le plus grand hôpital américain hors des États-Unis, où ont déjà transité de nombreux soldats de retour d’Irak. « Nous ne savons pas encore où il ira après », a poursuivi la porte-parole. Elle n’a pas exclu la possibilité que le Marine s’exprime aujourd’hui lundi. Les explications de la famille Hassoun De son côté, le doyen de la famille Hassoun, Abdallah Hassoun, a tenu samedi, à Tripoli, une conférence de presse au cours de laquelle il a voulu clarifier certains points relatifs à l’affaire du caporal américain. Mettant l’accent sur l’attachement des Hassoun à la défense des causes arabo-musulmanes et libanaises, ainsi qu’à « la défense de Tripoli, de Denniyé et du Liban », Abdallah Hassoun a évoqué les conditions de vie difficiles qui ont incité l’un des fils de la famille à émigrer pour aller travailler dans des endroits qu’il n’aimait pas particulièrement. « Notre fils Wassef Ali Hassoun, l’Arabe, le musulman et le Libanais, que la vie a poussé à émigrer, a sans doute fait une erreur en s’enrôlant dans les Marines américains pour une durée de quatre ans qui prend fin en 2005, a souligné Abdallah Hassoun. Il s’agit d’un cas individuel qui ne représente pas nos orientations de manière générale », a-t-il indiqué. Abdallah Hassoun a présenté ses excuses aux photographes et journalistes battus par de jeunes Tripolitains la semaine dernière, condamnant également l’incident à caractère clanique qui avait fait deux morts près de Bab el-Tebbaneh, jeudi, à Tripoli. M. Hassoun a estimé que Mohammed Hassoun avait ouvert le feu sur un membre de la famille Halbouni par légitime défense, du fait que ce dernier l’avait agressé. Il a appelé la justice à mener une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. Il a également présenté ses condoléances à la famille de Radouan Ahmed Sélim, un passant abattu par inadvertance. Les « actes de vandalisme » qui ont suivi l’incident ont été perpétrés par des « hors-la-loi », a indiqué M. Hassoun qui a appelé les autorités concernées à prendre les mesures nécessaires pour éviter une « interminable extension des hostilités » et à sanctionner les coupables. Il a enfin estimé que sa famille n’avait rien à voir avec l’évacuation du Marine sous l’égide des Américains. Quant au mufti sunnite d’Alep, cheikh Ahmed Hassoun, il a nié toute intervention de sa part auprès du Rassemblement des ulémas musulmans d’Irak en faveur de la libération du caporal Hassoun. Il a également condamné les enlèvements en Irak.