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Actualités - CHRONOLOGIE

EXÉCUTIF - Au tour de Berry, Mikati, Ahdab, Kassardjian et Eido d’alimenter la polémique sur la présidentielle et le gouvernement Conseil des ministres : deux réunions « ordinaires » au milieu des vacances

C’est confirmé : le Conseil des ministres se réunira les 22 et 29 juillet prochain, avant de reprendre congé pour une durée indéterminée. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, les Libanais peuvent dormir sur leur deux oreilles : les Trente n’évoqueront que des sujets ordinaires, rien qui puisse fâcher ou créer quelque polémique que ce soit au sein du Conseil des ministres. Ce qui semble finalement assez normal : les polémiques, à l’extérieur de l’institution exécutive, sont désormais légion. Et quotidiennes. Principales cibles des critiques, souvent virulentes, des hommes politiques, et principaux sujets de conversation : le gouvernement et la présidentielle. À tout seigneur tout honneur : « Les responsables sont trop occupés avec des petites mesquineries pour avoir le temps de se consacrer à ce qui se passe dans le pays », a dit hier, comme presque chaque jour depuis une semaine, le président de la Chambre, Nabih Berry. Pour sa part, le ministre des Transports et des Travaux publics a assuré que le changement et l’alternance sont « deux éléments dont on a besoin si l’on veut que la démocratie prenne son sens réel ». Insistant sans ambages sur la nécessité d’appliquer l’accord de Taëf avant que de penser à l’amender, il a tenu à préciser que le changement auquel il appelle doit se faire au niveau de la performance et de la mentalité dans le travail, tout en faisant allusion aux critères impératifs qui doivent être respectés par ceux qui choisissent la chose publique : « Compétence, probité et sentiment national pour que l’équipe de travail soit le plus homogène possible et qu’elle soit au service des citoyens. » Interrogé sur la reconduction, Négib Mikati a rappelé sa position d’il y a trois mois, sur l’essence de la Constitution, sur l’alternance, sur la démocratie, « qui n’est pas une question conjoncturelle ou exceptionnelle, mais une règle qu’il faut suivre constamment ». Quant à Misbah Ahdab, député de Tripoli et membre du Renouveau démocratique, il a affirmé, au micro de la LBC, que c’est dans la stabilité intérieure du Liban et une sacralisation de l’alternance politique que l’intérêt de la Syrie se trouve. Soulignant au passage que l’équipe qui défend aujourd’hui la reconduction « travaille pour que perdurent leurs propres intérêts et non pas ceux de Damas ». Pour lui, le changement est synonyme de nouveau départ et de choc positif, et « le chef de l’État doit être un arbitre, et non pas un dirigeant, une partie prenante ». Misbah Ahdab a ensuite relevé l’écart « considérable » entre les premiers mois du mandat Lahoud et les derniers : « Il y a un fossé entre le discours d’investiture et son application », a-t-il dit, relevant le manque de crédibilité dans le règlement de la corruption. « Les ouvertures de dossiers ne sont que des messages politiques, et l’arbitraire est de mise. Voilà pourquoi les déceptions sont à la hauteur des attentes », a souligné le jeune député. Les députés haririens de Beyrouth se sont également mis de la partie hier. Hagop Kassardjian n’a pas manqué de relever le caractère inopiné du « réveil » du dossier des médicaments frelatés du coma dans lequel il était plongé depuis l’an 2000. « Certains hommes ou parties, politiques ou non, ne sont pas innocents dans leur tentative visant à accuser le ministre de la Santé de manquement à ses devoirs. Sachant que le nom de Sleimane Frangié est un nom très sérieusement évoqué dans la course pour la présidentielle », a-t-il dit, s’interrogeant sur les liens entre ce dossier et l’échéance automnale. Quant à son collègue Walid Eido, il s’est fortement étonné de l’insistance de la justice à convoquer les ministres Siniora et Hmayed, et a estimé que le gouvernement « mérite » les critiques et les coups. Tout en soulignant son attachement à l’alternance. Enfin, le PNL a réitéré son refus absolu de tout amendement constitutionnel visant à proroger ou renouveler le mandat du chef de l’État, tout en réitérant son appel « pour qu’un terme soit enfin mis au suivisme, responsable de la ruine économique, politique et morale ». Quant au Conseil supérieur grec-catholique, il a appelé au calme et au dialogue, espérant que l’échéance présidentielle soit une occasion pour évoquer « le changement vers le meilleur ».
C’est confirmé : le Conseil des ministres se réunira les 22 et 29 juillet prochain, avant de reprendre congé pour une durée indéterminée. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, les Libanais peuvent dormir sur leur deux oreilles : les Trente n’évoqueront que des sujets ordinaires, rien qui puisse fâcher ou créer quelque polémique que ce soit au sein du Conseil des...