Les visiteurs d'Athènes durant les Jeux olympiques du 13 au 29 août pourront voir une partie du Musée archéologique grec, fleuron touristique de la ville, mais plusieurs salles leur resteront fermées, du fait des retards pris dans la rénovation, a indiqué sa direction. À l'issue d'une fermeture de près de deux ans, sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, 32 des 40 salles du rez-de-chaussée, contenant les collections de sculptures et de vestiges cycladiques et mycéniens, ont été réouvertes. « Les autres huit salles, contenant les collections de bronze, et le premier étage, abritant la fabuleuse collection de céramique, resteront par contre fermés pendant les Jeux, du fait des retards pris dans les travaux suite notamment à des controverses juridiques », a dit Nikolaos Kaltsas, directeur du musée. M. Kaltsas avait fait part dès janvier de ses doutes sur la possibilité de réouvrir ces salles pour août, du fait des retards pris, dans le sillage d'une controverse juridique entre le ministère de la Culture et une société déboutée de l'appel d'offres pour l'ouvrage. Consolation À titre de consolation, les visiteurs pourront toutefois, à partir du 15 juillet, voir une grande exposition, intitulée «Agon», consacrée à l'histoire des Jeux dans l’Antiquité. Elle rassemblera 237 œuvres, venues de tout le pays et de 18 musées de l'étranger, dont un buste de Sophocle prêté par le Vatican et une statue en bronze d'éphèbe exposée pour la première fois après avoir été récupérée en Allemagne. Annuellement visité par un demi-million de touristes, le musée avait été fermé en octobre 2002 en vue d'une rénovation censée au départ être générale. Dès 2003, des coupes avaient toutefois été décidées dans les aménagements prévus avec notamment l'abandon de quatre des six ascenseurs prévus, et de l'installation d'un système central de climatisation, au profit d'une climatisation salle par salle. Pour une refonte en profondeur, il faudra du coup attendre une éventuelle extension souterraine du musée, sur le modèle du Louvre. Le projet existe, mais sa réalisation est loin d'être assurée après les Jeux, selon M. Kaltsas.