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Actualités - CHRONOLOGIE

Une association israélienne dénonce les violations des droits des Palestiniens

L’Association israélienne pour les droits civiques (ACRI) a dénoncé dans son rapport annuel publié hier les violations israéliennes des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, qui ont atteint, selon elle, « un niveau sans précédent ». Dans son rapport pour 2003, l’ACRI a notamment accusé l’armée israélienne d’avoir commis de telles violations lors de son opération meurtrière et dévastatrice en mai à Rafah dans le sud de la bande de Gaza, et a dénoncé l’impact humanitaire sur les Palestiniens du tracé actuel de la barrière de séparation érigée en Cisjordanie. À propos de Rafah, l’ACRI a affirmé que l’armée « a ouvert le feu sans distinction, empêché l’évacuation de blessés et tué des dizaines de personnes, certaines armées, mais aussi des enfants, des femmes et des hommes innocents ». « Des dizaines de maisons ont été détruites pour agrandir une route utilisée par les véhicules (militaires) et des centaines de personnes ont été chassées de leurs maisons et ont perdu leurs biens », ajoute le communiqué. Concernant la barrière de séparation, l’ACRI a affirmé que la poursuite de sa construction dans son tracé actuel « fait fi de la loi internationale et des droits de l’homme ». « Les enclaves créées par la barrière emprisonnent des centaines de Palestiniens et ce chiffre peut atteindre 160 000 une fois la barrière achevée », ajoute le rapport. Selon l’ACRI, « des dizaines de localités palestiniennes ont été coupées des services médicaux et des écoles pour enfants, et d’autres ont été privées de leurs sources aquifères ». Le rapport dénonce l’annexion par Israël de « 16 % » du territoire de la Cisjordanie en construisant la barrière. « Ce territoire (annexé) recèle plusieurs sources aquifères et des terres agricoles dont dépend la vie des Palestiniens habitant à l’est de la barrière. » L’ACRI critique aussi « les abus physiques » dont souffrent les Palestiniens de la Cisjordanie de la part des soldats israéliens et des colons, et déplore l’absence d’enquêtes « dans la majorité des cas » sur la mort de civils palestiniens. Lors d’une conférence de presse à l’occasion de la publication du rapport, le directrice de l’ACRI, Rachel Benziman, a affirmé que « les droits de l’homme doivent être respectés même en temps de guerre ». « Le gouvernement a le devoir de tenir compte des droits de l’homme en planifiant des opérations militaires », a-t-elle déclaré. « Notre devoir à nous, c’est de relever les violations et de tenter d’obtenir un changement de la politique du gouvernement », a-t-elle ajouté. Elle s’est par ailleurs félicitée de l’arrêt rendu mercredi par la Cour suprême d’Israël ordonnant une modification du tracé de la barrière au nord-ouest de Jérusalem, le qualifiant de « succès ». Le rapport de l’ACRI dénonce en outre « les discriminations » et « les humiliations » dont est victime la minorité arabe d’Israël, et les déclarations de certains ministres israéliens visant à la « délégitimer ». L’ACRI s’inquiète aussi du phénomène de policiers « à la gâchette facile » quand ils ont affaire à des Arabes, affirmant que trois Arabes israéliens ont été tués l’année dernière dans des incidents séparés par des policiers, alors qu’ils ne posaient aucun danger pour leur vie.
L’Association israélienne pour les droits civiques (ACRI) a dénoncé dans son rapport annuel publié hier les violations israéliennes des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, qui ont atteint, selon elle, « un niveau sans précédent ».
Dans son rapport pour 2003, l’ACRI a notamment accusé l’armée israélienne d’avoir commis de telles...