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Actualités - CHRONOLOGIE

MUNICIPALES - Divergences persistantes sur la composition de la liste consensuelle Pas d’accord à Beyrouth, mais le mot d’ordre reste l’entente

Très attendue, la réunion des six partis loyalistes avec le chef du gouvernement Rafic Hariri visant à parvenir à une formule d’entente dans la capitale n’a abouti à aucun résultat à l’issue d’une heure et demie de négociations. Après le forcing syrien exigeant qu’une liste consensuelle soit trouvée entre les différents protagonistes pour éviter à la capitale une bataille que le Premier ministre pourrait remporter, le mot d’ordre est désormais à une coalition qui semble à ce jour difficile à définir en terme de répartition des sièges entre les différents courants. « Nous continuons à négocier et la tendance à l’entente est patente chez l’ensemble des parties en présence », a déclaré Gebran Araygi, chef du PSNS, qui s’exprimait au nom de la délégation regroupant le chef du parti Kataëb, le ministre Karim Pakradouni, le député Ali Bazzi et Ahmad Baalbaki, représentant le mouvement Amal, Hassan Khalil, représentant le Hezbollah, le chef du Tachnag Hovig Mekhitarian et le ministre Assem Kanso, du Baas. « Nous sommes convenus de poursuivre les rencontres afin de régler cette question dans les prochaines 48 heures », a encore précisé M. Araygi, qui s’est dit « optimiste ». Reconnaissant que l’échéance municipale doit principalement porter sur les questions de développement, il a indiqué que les élections ne sauraient se dérouler en l’absence d’un climat « consensuel entre toutes les formations politiques et nationales qui se sont sacrifiées pour Beyrouth ». À la question de savoir si la présence de M. Pakradouni a contribué à atténuer le conflit avec le Premier ministre, M. Araygi a affirmé qu’il existe des « divergences mais qui peuvent être réduites par le dialogue ». « Il n’y a pas de veto du chef du gouvernement concernant M. Pakradouni ; il y a tout simplement des négociations portant sur la répartition de certains sièges », a-t-il indiqué en réponse à une question. Au journaliste qui insistait pour savoir si oui ou non il y aura accord, M. Kanso est intervenu pour préciser : « Nous ne sommes pas tombés d’accord sur les chiffres, mais sur le principe de l’entente. » À propos d’une entente entre l’ancien député de Beyrouth, Tammam Salam et le Premier ministre, le chef du PSNS a affirmé : « Nous ne sommes pas là pour jouer les intermédiaires entre M. Salam et M. Hariri. » Aujourd’hui, une réunion est prévue entre les six partis loyalistes au siège du Tachnag pour poursuivre les négociations. Pour sa part, Saadeddine Hassan Khaled, le fils de feu le mufti Hassan Khaled, a appelé dans un communiqué M. Hariri « à œuvrer en faveur de l’entente entre les familles beyrouthines quelle que soit leur affiliation », et ce dans l’intérêt de la capitale. « Nous lui demandons également de ne pas négocier avec ceux qui ont porté atteinte à la coexistence et au principe du développement équilibré en privant Beyrouth de ses droits légitimes », a-t-il dit. Chez Joumblatt Durant la journée, une délégation représentant les six partis s’est rendue auprès du chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt. La délégation, qui comprenait le chef du Parti social national syrien (PSNS), Gebran Arayji, les représentants du Hezbollah, Mahmoud Komati, et du Tachnag, Hovig Mekhitarian, a examiné avec M. Joumblatt les développements à Beyrouth. À l’issue de la réunion, le chef du PSP s’est dit en faveur d’une « coalition entre les partis et la liste parrainée par M. Hariri », ce qui, a-t-il dit, est une solution « suceptible d’épargner à la capitale des heurts » entre les différents protagonistes. Il a souligné que la position de son parti est « particulière » dans la mesure où le député Ghazi Aridi, membre du PSP, « fait partie du bloc parlementaire haririen ». Interrogé sur une éventuelle bataille électorale interdruze, M. Joumblatt a indiqué qu’ « il n’y a pas de bataille du tout. Il y a tout simplement (une participation) des partis qui présenteront des programmes électoraux ». À un journaliste qui lui demandait pourquoi aucune liste d’entente n’a pu se préciser à Choueifate, le chef du PSP a répliqué : « Qui vous a dit que nous voulons une liste consensuelle ? Choueifate comprend un groupe de socialistes qui avaient été marginalisés la dernière fois (aux municipales de 98). Cette fois-ci, ils veulent tenter leur chance. » Quant à sa position à Deir el-Qamar, M. Joumblatt a affirmé que son soutien allait à Dory Chamoun. Jal el-Dib et Enfé L’ancien directeur des Télécommunications Édouard Abou Jaoudé, qui préside actuellement une liste électorale à Jal el-Dib, a insisté hier sur la nécessité de parvenir à une entente dans cette localité, affirmant que les derniers contacts entrepris à ce niveau ont permis de définir « des points communs entre les familles qui ont toutes les chances d’être représentées dans le prochain conseil municipal ». Interrogé sur l’éventualité de la formation d’une seconde liste, il a répondu que l’objectif de départ est de parvenir à un consensus, à travers une liste « en faveur de Jal el-Dib. » De son côté, le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a reçu le député de Tripoli, Mosbah Ahdab, puis le député du Koura, Farid Mekkari. À l’issue de la réunion, il a affirmé que les discussions ont porté sur les municipales du Liban-Nord, notamment à Enfé, dont le prélat est originaire. « Nous avons informé Mgr Audeh du climat d’entente qui règne dans cette localité, qui est caractérisée par les efforts qui ont été déployés en matière de développement au cours des dernières années. » À la question de savoir la municipalité d’Enfé connaîtra une bataille électorale, M. Mekkari a répondu par la négative, soulignant qu’il y aura probablement une liste consensuelle qui englobera toutes les parties en présence. « C’est d’ailleurs le souhait exprimé par Mgr Audeh » a-t-il précisé. C’est le même esprit qui prévaut dans la région de Baabda-Louaizé, où le consensus semble avoir primé sur les appartenances politiques en se concrétisant par l’annonce d’une liste dite « indépendante ». C’est ce qu’a précisé Henri Michel Hélou, l’attaché de presse de la liste, dans un communiqué, soulignant que cette liste consensuelle est formée de représentants de diverses familles de la région. Il a indiqué en outre que cette entente s’est réalisée indépendamment de l’appartenance politique de chacun de ses membres, « le seul dénominateur commun étant leur attachement à la politique sage et ferme du cardinal Nasrallah Sfeir ». « Les objectifs de cette liste consistent à poursuivre les projets de développement et de réformes administrative et urbanistique déjà entamés », a encore précisé le communiqué.
Très attendue, la réunion des six partis loyalistes avec le chef du gouvernement Rafic Hariri visant à parvenir à une formule d’entente dans la capitale n’a abouti à aucun résultat à l’issue d’une heure et demie de négociations. Après le forcing syrien exigeant qu’une liste consensuelle soit trouvée entre les différents protagonistes pour éviter à la capitale une...