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Des dissensions apparaissent entre la guérilla irakienne et les combattants étrangers

En Irak, des islamistes sunnites commencent à évoquer des dissensions entre les combattants étrangers et la guérilla irakienne, à laquelle le nouveau pouvoir a tendu la main pour isoler les « terroristes » venus de l’extérieur. « Nous avons commencé à constater que la résistance irakienne était infiltrée par des gens qui poussent à des actes contraires à l’intérêt des Irakiens », déclare ainsi le secrétaire général adjoint du Parti islamique, Ayad al-Samarraï. « Toute action qui vise les Irakiens, la police, l’armée, les ministres, les responsables, ne peut pas être considérée comme un acte de résistance, mais de sabotage, qui retarde la réalisation de la souveraineté », ajoute M. Samarraï, dont le parti est représenté au gouvernement. « Ces tueurs ne représentent pas la résistance, parce que la véritable résistance est celle qui vise l’occupant et rien que l’occupant », affirme de son côté un dirigeant du Comité des ulémas, cheikh Ahmed Abdel Ghafour al-Samarraï. « Je parle des gangs qui sont entrés en Irak, que je considère comme un complot contre le peuple irakien pour faire durer l’occupation », précise cheikh Ahmed, qui avait violemment condamné dans son prêche du vendredi les attentats coordonnés du 24 juin, qui ont fait une centaine de morts. Des témoins ont d’ailleurs attesté de la participation de combattants arabes non irakiens aux attaques du 24 juin. « Quiconque a un compte à régler avec les Américains vient en Irak », souligne pour sa part un dirigeant du Haut comité pour la prédication religieuse islamique, qui représente le courant salafiste, cheikh Mehdi Saleh al-Soumaydaï. Le responsable du Parti islamique estime en outre que l’absence de projet politique de la guérilla a permis à des groupes étrangers de la manipuler. Au début de l’occupation, « ils cherchaient du soutien de n’importe qui. Cela a donné l’occasion à quiconque était en contact avec eux, en leur fournissant de l’argent, de les influencer, parce que la résistance n’était pas un groupe unifié et n’avait pas de stratégie », précise-t-il. Toutefois, selon lui, « il y a des divergences entre des groupes de la résistance irakienne et les combattants étrangers, mais ils ne veulent pas en arriver au point de s’affronter ». Dans une tribune publiée dimanche, le Premier ministre Iyad Allaoui a fait miroiter une amnistie à ceux « qui ont soutenu, sans avoir commis de crimes, la soi-disant résistance, afin d’isoler les éléments les plus durs des terroristes et des criminels et de les couper de leurs bases de soutien ».
En Irak, des islamistes sunnites commencent à évoquer des dissensions entre les combattants étrangers et la guérilla irakienne, à laquelle le nouveau pouvoir a tendu la main pour isoler les « terroristes » venus de l’extérieur.
« Nous avons commencé à constater que la résistance irakienne était infiltrée par des gens qui poussent à des actes contraires à...