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Actualités - CHRONOLOGIE

Aucun débat sur l’amendement de l’article 49 ne se fera avant octobre, affirme Berry

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a profité hier de son entretien avec le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, pour évoquer un large panel de sujets, brûlants, de l’heure : l’éventuelle session parlementaire extraordinaire ; l’éventuel amendement de l’article 49 de la Constitution – ou, plus encore, un package d’amendements – ; la performance du gouvernement ; la dette publique ; Paris II et Paris III ; l’application (ou la non-application) des lois ; la relation avec Rafic Hariri ; avec Damas ; ses rapports avec les autres grands leaders de la communauté chiite ; l’incident autour de la visite du ministre du Tourisme au Sud, etc. Sur une éventuelle ouverture d’une session parlementaire extraordinaire, le n° 2 de l’État a rappelé que cela ne dépend que de la décision conjointe du chef de l’État et du Premier ministre, estimant qu’une telle mesure serait « vaine, tant que les lois continuent d’être approuvées (par la Chambre) sans que le gouvernement ne les applique ». De plus, a-t-il ajouté, si cette session extraordinaire ne s’ouvre pas dans les plus brefs délais, il n’en prendra pas lui-même l’initiative, rappelant au gouvernement que le Parlement est en congé administratif durant le mois d’août, et qu’il serait inutile et bien malvenu que l’Exécutif demande une session extraordinaire à la fin juillet. Nabih Berry a ensuite longuement insisté sur le fait que cette éventuelle session extraordinaire n’a absolument rien à voir avec l’échéance présidentielle ou un quelconque amendement de la Constitution (et notamment de l’article 49). Puisque le Parlement n’a pas le droit de présenter, en session extraordinaire, une proposition de loi visant à un amendement constitutionnel. Ne reste donc, a poursuivi Nabih Berry, si l’on veut amender la Constitution en session extraordinaire, que le projet de loi qui émanerait du Conseil des ministres et qui devrait être signé par le chef de l’État et le Premier ministre. En gros : « Celui qui ne souhaite pas signer le projet de loi visant à l’amendement ne signera pas le décret d’ouverture d’une session extraordinaire. » Et comme la loi stipule que ce sont les deux pôles de l’Exécutif qui doivent obligatoirement signer pour que cela soit effectif... Corollaire immédiat : Nabih Berry a assuré à plusieurs reprises qu’un débat autour d’un éventuel amendement de l’article 49, qui entraînerait la prorogation du mandat Lahoud, n’aura certainement pas lieu avant octobre. Et que sa position sur le sujet (reconduction ou pas) ne sera pas connue avant le 25 octobre. Autre sujet évoqué par le locataire de Aïn el-Tiné : un éventuel package d’amendements constitutionnels – hors l’article 49. « Cette option est catégoriquement inenvisageable, et il faut arrêter d’en parler ou d’en débattre. Pourquoi ? Parce qu’elle n’existe dans aucun milieu politique, ni dans les dessous, ni à la surface, ni entre les lignes », a asséné le président de la Chambre. Ajoutant que « toutes ces futilités visent à occulter » les préoccupations réelles, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays, il a estimé que si le gouvernement n’appelle pas à l’ouverture d’une session extraordinaire, c’est pour éviter que le Parlement ne lui demande des comptes. Interrogé en outre sur sa relation avec le Premier ministre, Nabih Berry a souligné qu’il n’existe pas de conflits entre lui et Rafic Hariri, mais que leur relation est tiède, et même traversée par un froid. Il a relevé des divergences entre eux, notamment en ce qui concerne la CGTL et ses revendications, ainsi que pour ce qui touche à la banlieue sud. « Je ne suis pas satisfait par le travail du gouvernement », a également été un constat récurrent dans les réponses du n° 2 de l’État. « Nous bénirons toute décision constructive et positive qui émanerait du Conseil des ministres, sinon nous sommes là pour demander des comptes », a-t-il conclu.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a profité hier de son entretien avec le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, pour évoquer un large panel de sujets, brûlants, de l’heure : l’éventuelle session parlementaire extraordinaire ; l’éventuel amendement de l’article 49 de la Constitution – ou, plus encore, un package d’amendements – ; la...