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Eddé souligne que le tableau reste encore fluide

Président de la Ligue maronite et ancien ministre, Michel Eddé pense que le tableau, côté présidentielle, reste aujourd’hui trop fluide pour être saisissable dans sa finalité. Plus précisément, que les données locales et régionales qui s’interpénètrent ne sont pas encore fixes. Qu’il serait donc prématuré d’ouvrir la bataille. Il souligne cependant son opposition à l’idée d’un mandat présidentiel réduit à quatre années. Car cela ferait vivre le pays dans le climat tendu d’une campagne qui, à peine terminée, repartirait de plus belle. Ces propos ont été tenus sur l’antenne de la LBCI, émission « Naharkoum saïd » (Bonne journée), de Dolly Ghanem. Michel Eddé a commencé par préciser, en réponse à une question, qu’il ne se porte pas candidat à la présidence de la République, puisque le système parlementaire, semblable à celui de la IVe République en France, n’impose pas une présentation de candidature. Il indique qu’il existe nombre de personnalités qualifiées pour briguer ou assumer la présidence. Comme Nayla Moawad, Boutros Harb, Mikhaël Daher, Nassib Lahoud, Robert Ghanem, Jean Obeid, Sleiman Frangié, Khalil Hraoui, Fouad es-Saad, Farès Boueiz... Il déplore que l’on ait imposé au pays un an et demi de perte de temps en tiraillements. Pour relever qu’en regard d’une situation régionale explosive, le Liban paraît comme un havre de stabilité et de sécurité. Ce que le monde nous envie, parce que partout, la violence, les attentats terroristes se déchaînent. Au lieu de maximaliser cet avantage, nous l’ébréchons de nos propres mains, par nos vains conflits articulés autour de la présidentielle. Qui est encore éloignée de cinq bons mois. De plus, souligne en substance l’ancien ministre, nous nous débattons dans une bien mauvaise passe socio-économique. Alors que de tels problèmes sont intrinsèquement difficiles à résoudre, on s’ingénie à les compliquer encore en politisant toute question, à cause de la présidentielle. Échéance qui devrait se dérouler d’une manière normale, sans heurts, sans à-coups. Car, à la veille d’une saison estivale touristique ou de villégiature d’une extrême importance sur le plan économique, nous devons avant tout préserver la quiétude du pays comme de son accueil. Il faut certes que le processus démocratique, signe de bonne santé en soi, se déroule. Mais il n’est pas nécessaire que cela engendre tant de tensions et d’escalade. Ni qu’on joue avec le feu. Passant en revue les positions et les tendances, Michel Eddé note que certains souhaitent que le président Lahoud poursuive son cheminement, afin de réaliser le programme inclus dans son discours d’investiture. D’autres estiment au contraire qu’il faut s’en tenir au texte constitutionnel. D’autres encore qu’il y aurait moyen de l’amender. Et en tout cas, relève-t-il, le débat ne devrait pas générer des frictions comme il le fait. Répétant qu’il existe des questions bien plus graves à traiter. Comme la dégradation sur le plan socio-économique, qui risque d’influer sur l’état de la sécurité dans le pays. Pour le président de la Ligue maronite, nul ne devrait exploiter la situation, en la politisant, à des fins d’intérêt personnel. Il salue au passage l’action, diligente et vigilante, de la Banque centrale. Il note ensuite qu’il ne faudrait pas qu’il y ait cohabitation, mais entente, au sein du pouvoir. La Ligue maronite, pour sa part, suivant les orientations du patriarche Sfeir, évite de s’impliquer dans des zizanies. Abordant le code des législatives, Michel Eddé réclame un texte valable, permettant à une vraie représentation de prendre corps. Afin qu’il y ait un Parlement capable aussi bien de contrôler effectivement les actes du gouvernement que de légiférer. Dans le cadre d’un État véritable des institutions, loin du clientélisme et du copartage. Toujours en réponse à une question, Michel Eddé indique que les USA, la France et la Grande-Bretagne suivent, à des degrés variables, la présidentielle libanaise. Tandis que la Syrie, concernée au premier chef par la situation au Liban, s’intéresse de son côté au sujet, parallèlement à toutes les questions économiques ou sociales communes.

Président de la Ligue maronite et ancien ministre, Michel Eddé pense que le tableau, côté présidentielle, reste aujourd’hui trop fluide pour être saisissable dans sa finalité. Plus précisément, que les données locales et régionales qui s’interpénètrent ne sont pas encore fixes. Qu’il serait donc prématuré d’ouvrir la bataille. Il souligne cependant son...