Bush doit revenir sur sa position concernant les réfugiés palestiniens, affirme le BN

Le Bloc national (BN) a condamné hier la position du président des États-Unis, George W. Bush, qui avait avalisé mercredi dernier le plan du Premier ministre israélien Ariel Sharon sur l’évacuation de Gaza, avait implicitement accepté le maintien à long terme de colonies juives en Cisjordanie et avait dénié aux réfugiés palestiniens leur droit de retour. Réuni hier à Gemmayzé sous la présidence du Amid Carlos Eddé, le BN a appelé le président Bush à se rétracter et à rester attaché au droit international, aux résolutions internationales et à la Charte des droits de l’homme, estimant que ces conventions garantissent les droits du peuple palestinien à une solution équitable, à libérer sa terre et à décider de son avenir. Le BN a par ailleurs exprimé sa crainte que « l’Administration américaine ait abandonné le dossier du règlement au Proche-Orient en faisant primer le discours américain impérialiste sur le discours démocratique historique des États-Unis ». Il a par ailleurs qualifié « l’abandon du droit au retour des réfugiés de coup porté au principe de la justice globale, dans le but de satisfaire Israël à la veille de la présidentielle US ». Dans son communiqué, le BN a par ailleurs appelé l’Onu à assumer ses responsabilités à travers l’application des résolutions internationales. « La sélectivité dans l’application de ces résolutions ne consacre pas le rôle principal de l’Onu, surtout au Proche-Orient. Cela contribue plutôt à affranchir Israël de ses engagements et à mépriser les résolutions 194, 242 et 338, ainsi que la 425, qui stipule le retour du territoire occupé des hameaux de Chébaa au Liban », a-t-il indiqué. Le BN a en outre demandé à l’Administration américaine si elle était « la seule à avoir le droit de transgresser la loi, de violer les droits de l’homme, de décider du principe du droit des peuples et des nations à l’autodétermination sous le slogan de la diffusion de la démocratie ». Il a enfin estimé que « les États-Unis s’éloignent de leur rôle, celui de soutenir les résolutions internationales et d’œuvrer à l’édification d’une paix juste et globale dans la région ».