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Actualités - CHRONOLOGIE

Ligue arabe - Amr Moussa confirme la date du 22 mai Beyrouth s’opposera à la tenue du sommet sans consensus préalable, souligne Lahoud

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a confirmé hier à son arrivée à Beyrouth que le sommet arabe aura lieu le 22 mai à Tunis, mais le chef de l’État, Émile Lahoud, qui a reçu M. Moussa à Baabda, a exprimé les réserves du Liban à cet égard, soulignant la nécessité de parvenir au préalable à un consensus sur les résultats du sommet. « Le sommet arabe se tiendra le 22 mai à Tunis », a déclaré M. Moussa qui s’adressait aux journalistes à l’aéroport de Beyrouth, en présence du ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, venu l’accueillir. Le responsable de la Ligue arabe a affirmé avoir constaté lors de la tournée qu’il effectue actuellement, et qui l’a déjà conduit notamment en Tunisie, en Libye, au Maroc, au Koweït, en Syrie et en Jordanie, qu’il n’y avait « aucun problème sur la tenue, la date ou le lieu » du sommet. Ce sommet doit remplacer celui qui était prévu à Tunis les 29 et 30 mars, reporté in extremis par le pays hôte en raison, selon les autorités tunisiennes, de « profondes divergences » interarabes sur la question des réformes démocratiques au Proche-Orient. Le Conseil ministériel préparatoire au sommet doit se tenir les 8 et 9 mai au Caire, a ajouté M. Moussa. Après l’entretien entre le président Lahoud et M. Moussa à Baabda, des sources diplomatiques proches du pouvoir ont indiqué que le secrétaire général de la Ligue a insisté au cours de l’entrevue sur la nécessité de tenir le sommet, alors que M. Lahoud, lui, a fait valoir que ce qui compte réellement, ce sont les résultats de ce sommet. Pour le chef de l’État, la seule tenue de la conférence, sans qu’elle ne débouche sur des résolutions concrètes, n’est pas de nature à servir les besoins de solidarité et d’unité des Arabes pas plus que les aspirations des peuples arabes, a-t-on ajouté de mêmes sources. En accord avec ce point de vue, M. Lahoud a souhaité que l’on s’abstienne de fixer une date au sommet en l’absence d’un consensus entre les États arabes sur les résolutions. En conséquence, le président de la République a exprimé le désaccord du Liban avec la décision de fixer la date dès à présent, sans attendre au moins les résultats de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères. Parce que au cas où les ministres ne parvenaient pas à un consensus, Beyrouth ne serait pas en faveur de la date fixée. Cette position est d’autant plus justifiée que durant la période écoulée depuis le report du sommet, en mars dernier, d’importants développements sont survenus, a souligné M. Lahoud, mentionnant notamment la position des États-Unis exprimée lors de la rencontre entre le président américain George Bush et le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, le meurtre du chef du Hamas à Gaza, Abdelaziz al-Rantissi, et les événements d’Irak. Toutes ces questions devant faire l’objet de discussions lors de la réunion ministérielle, le Liban n’entend donc pas donner à l’avance son aval à la tenue du sommet. Par ailleurs, M. Lahoud a demandé à M. Moussa de fixer une date pour la « Journée de la colère arabe » devant exprimer à ses yeux le rejet des « agressions visant la nation arabe », a-t-on indiqué toujours de mêmes sources. Le secrétaire général devait également avoir un entretien avec M. Obeid au palais Bustros.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a confirmé hier à son arrivée à Beyrouth que le sommet arabe aura lieu le 22 mai à Tunis, mais le chef de l’État, Émile Lahoud, qui a reçu M. Moussa à Baabda, a exprimé les réserves du Liban à cet égard, soulignant la nécessité de parvenir au préalable à un consensus sur les résultats du sommet.
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