La fiabilité des voitures va être éprouvée lors du Rallye de Turquie automobile, de demain à dimanche à Kemer, près d’Antalya, une épreuve sur terre cassante où les moteurs seront soumis à la chaleur ambiante et les amortisseurs aux contraintes extrêmes des routes encombrées de pierres.
Le Rallye de Turquie est inscrit au calendrier du championnat du monde pour la deuxième année consécutive, mais les pilotes vont y trouver des conditions inédites. En effet, l’année dernière, la course remportée par l’Espagnol Carlos Sainz (Citroën Xsara WRC) s’était déroulée à la charnière des mois de février et mars, sur des chemins ravinés par les orages meurtriers qui venaient de frapper la région.
Sur la terre où stagnaient encore de traîtresses flaques, les torrents de pluies avaient charrié des blocs de pierres que n’avaient pu dégager les organisateurs. Ces derniers avaient pourtant comblé bon nombre d’effondrements de pistes. Cette année, les éléments ont épargné les montagnes d’Anatolie et, de plus, l’épreuve a été reportée à la fin du mois de juin.
C’est pourquoi les pilotes s’attendent à découvrir un tout autre rallye. Il s’agira du troisième d’affilée sur chemins cassants après ceux de Chypre et de Grèce et la plupart en situent la difficulté entre les deux précédents.
Loeb, ouvreur de piste
Le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara WRC), en tête du championnat du monde, connaît bien le site, non tant pour avoir couru l’épreuve l’année dernière (abandon précoce), que pour y avoir participé avant qu’il ne figure au calendrier mondial, en 2002, sur une Citroën Saxo 1600.
Loeb n’en retient « ni avantage ni handicap ». « Le terrain turc sera-t-il celui de septembre 2002, que je n’avais pas trouvé très cassant, ou le “champ de mines” de février-mars 2003 ? » s’interroge-t-il.
À coup sûr, les pistes sèches offriront plus de rendement. Ce dont se méfie Loeb, qui aura le redoutable avantage d’ouvrir la route lors de la première journée.
Vainqueur à Chypre, deuxième en Grèce, il tire le meilleur bénéfice de ces rallyes redoutés et voudrait confirmer pour conforter sa position et celle de sa marque, elle aussi en tête du championnat des constructeurs.
« Les organisateurs turcs ont sans doute resurfacé les spéciales et cela m’inquiète un peu. Je risque de concéder du terrain le premier jour. C’est une situation difficile à vivre », avoue le pilote Citroën. Il n’en révise pas pour autant son objectif : « Je me satisferais d’une troisième place. Mais j’espère bien être en mesure de viser mieux. »
Revanche de Gronholm
Deuxième à cinq points de Loeb, le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza WRC) est dynamisé par sa victoire en Grèce. « Je pense que j’en ai tiré des enseignements et je me sens désormais en forme parfaite », indique le Scandinave. « Peu importe mon manque d’expérience en Turquie, je suis déterminé à y rouler encore plus vite qu’en Grèce », promet-il.
L’écurie française Peugeot arrive rugissante de colère et d’envie d’obtenir enfin une victoire officielle avec sa 307 WRC, encore en « première année » de rallye. Elle y était parvenue sur le probant terrain chypriote, où le Finlandais Marcus Gronholm l’avait emporté à la régulière.
Mais les autorités sportives lui ont retiré ses lauriers au prétexte que la pompe à eau de sa 307 était équipée de pales en matière plastique plutôt qu’en laiton. Pressé de se venger du sort, Gronholm est allé à la faute en voulant trop en faire en Grèce, ce qu’a bien compensé son coéquipier, le Finlandais Harri Rovanpera, troisième.
« Il existe dans notre équipe une énorme envie de regagner le terrain perdu au championnat », annonce Corrado Provera, directeur de Peugeot Sport. Une vraie menace pour la concurrence.
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