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Actualités - CHRONOLOGIE

Le patriarche maronite a célébré lundi la messe annuelle en l’honneur de la France « On ne peut pas tout demander à l’État, la société civile doit s’activer »

Le patriarche maronite a souligné hier que l’on ne pouvait pas « tout demander à l’État, surtout ces jours-ci, où il semble assez impuissant. Il faut que la société civile soit active ». Mgr Sfeir a reçu hier une délégation du village de Brih (caza du Chouf), venue lui transmettre ses vœux à l’occasion de Pâques. Il a exhorté à cette occasion l’État pour qu’il paie leurs indemnités aux habitants, afin qu’ils puissent se rendre dans leur village pour voter au moment des municipales, qui « doivent se dérouler conformément à la loi ». Il a également reçu une délégation de l’association Louis Aboucharaf. Parmi les visiteurs de Bkerké venus souhaiter hier de joyeuses Pâques au cardinal Sfeir : l’ancien chef de l’État Amine Gemayel, ainsi que les députés Mikhaïl Daher, Atef Majdalani, Salah Honein, Abbas Hachem, Abdel-Latif Zein, Ghassan Moukheiber, Ali el-Khalil et Nader Succar. Le patriarche maronite a ensuite reçu une délégation de l’armée au nom de son commandant en chef, le général Michel Sleimane ; le directeur général du ministère des Finances Alain Bifani, son collègue à l’Agriculture Louis Lahoud, le bâtonnier de Beyrouth Sélim Osta, le président de la Caisse des déplacés Fady Aramouny, ainsi que de nombreux dignitaires religieux et des personnalités du monde médiatique, social et politique. D’autre part, le patriarche maronite a célébré lundi la rituelle messe pascale en l’honneur de la France, à laquelle participaient l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier et son épouse, ainsi que la quasi-totalité des cadres de la chancellerie. Une messe au cours de laquelle Mgr Sfeir a appelé les fidèles à la prière pour la paix, et pour inspirer les responsables aux quatre coins de la planète afin qu’ils œuvrent en faveur de la réconciliation et d’une paix basée sur les principes de justice, de vérité, d’amour, de liberté et de respect des droits de l’homme. Après avoir évoqué les événements tragiques que vit la Terre sainte depuis plus d’un demi-siècle, le patriarche maronite a rappelé que la France s’est retrouvée aux côtés du Saint-Siège pour exprimer de grandes réserves au sujet de la guerre en Irak. Il a exhorté les peuples et les États de la planète à entretenir entre eux des relations fraternelles, « surtout que ces relations n’existent toujours pas pour l’instant ». Mgr Sfeir a ensuite offert un déjeuner en l’honneur de Philippe Lecourtier et des diplomates français. Une occasion pour l’ambassadeur de rappeler l’importance des liens historiques qui lient la France au Liban et au patriarcat maronite. Quant au maître de Bkerké, il en a profité pour remercier le peuple français, ainsi que le président Chirac, pour l’accueil particulièrement chaleureux qui lui a été réservé lors de son escale française – c’était dans le cadre de sa tournée européenne de l’hiver dernier. Il s’est enfin demandé comment l’on pouvait aboutir à la paix, « alors que les droits de l’homme sont violés, que de nombreux pays – dont le nôtre – sont interdits de gérer leurs propres affaires, que la pauvreté empêche certains peuples ne serait-ce que d’assurer le pain quotidien... »
Le patriarche maronite a souligné hier que l’on ne pouvait pas « tout demander à l’État, surtout ces jours-ci, où il semble assez impuissant. Il faut que la société civile soit active ».
Mgr Sfeir a reçu hier une délégation du village de Brih (caza du Chouf), venue lui transmettre ses vœux à l’occasion de Pâques. Il a exhorté à cette occasion l’État pour...