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Actualités - CHRONOLOGIE

DISPARITION - Le peintre est décédé à Paris à l’âge de 78 ans Chafic Abboud, un «miniaturiste ivre de contes et de couleurs»

C’est jeudi 8 avril, en fin d’après-midi, que le peintre Chafic Abboud est décédé à Paris, à l’âge de 78 ans, des suites de complications cardiaques. Contactée le lendemain par L’Orient-Le Jour, Nadine Begdache, fille de Janine Rubeiz et directrice de la galerie qui porte le nom de sa mère, a résumé le sentiment général et immédiat de ceux qui l’ont connu avec ces mots : « Le Liban, qui a marqué mon enfance et mon adolescence, s’en va petit à petit. Mon ami Chafic Abboud en fait partie, aujourd’hui. Il a rejoint ceux de sa génération, et j’espère qu’ils se retrouveront tous quelque part. » Un peintre-architecte Pour Aref Rayess, Chafic Abboud était «un collègue et un ami, un des peintres contemporains les plus importants, resté fidèle à la lumière et à la sensibilité libanaises malgré les années qu’il a passées à Paris.» Nadine Begdache rappelle à ce sujet que le peintre a renoué avec le Liban «en 1993, année du décès de Janine Rubeiz, à l’occasion d’un hommage organisé à la galerie. D’abord méfiant, il accepte, lors de notre première rencontre à Paris, dans un café du parc Montsouris qu’il aimait tant, de participer à cet au revoir des artistes amis de la galeriste. Depuis, nous entretenions une amitié personnelle et je suis très heureuse, après 17 ans d’absence, d’avoir en quelque sorte contribué à ses retrouvailles avec son pays, auquel il était très enraciné.» Aref Rayess a, quant à lui, souhaité qu’«une rétrospective de l’œuvre de cet architecte-peintre, toujours non figuratif et non abstrait à la fois, soit organisée au musée Sursock.» Né à Mhaïdsé près de Bickfaya, Chafic Abboud abandonne ses études d’ingénieur en 1945 pour étudier le dessin à l’Alba. Il part ensuite pour Paris, où il complète sa formation à l’École nationale supérieure des beaux-arts puis auprès d’artistes comme André Lhôte ou Fernand Léger. Selon Joseph Tarrab, «malgré les dimensions de ses toiles, Chafic Abboud reste, au fond, un miniaturiste oriental ivre de contes et de couleurs et qui sait contruire ses images avec autant de rigueur, quoiqu’en la dissimulant sous des apparences désinvoltes, que ses prédécesseurs.»
C’est jeudi 8 avril, en fin d’après-midi, que le peintre Chafic Abboud est décédé à Paris, à l’âge de 78 ans, des suites de complications cardiaques. Contactée le lendemain par L’Orient-Le Jour, Nadine Begdache, fille de Janine Rubeiz et directrice de la galerie qui porte le nom de sa mère, a résumé le sentiment général et immédiat de ceux qui l’ont connu avec...