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Actualités - CHRONOLOGIE

L’EDL aux urgences et les swaps aux soins intensifs Trois réunions du Conseil des ministres cette semaine

Le Conseil des ministres tiendra exceptionnellement trois réunions, cette semaine. Deux séances extraordinaires, mercredi et jeudi matin et une réunion ordinaire, jeudi après-midi. Les deux séances extraordinaires seront consacrées, mercredi, à la situation catastrophique de l’EDL, et jeudi matin, aux swaps. La séance ordinaire, jeudi après-midi, sera consacrée, elle, à l’examen d’un ordre du jour comprenant une cinquantaine de points. Au nombre de ces sujets, l’examen d’un projet de loi sur les fonctionnaires surnuméraires. Le Conseil des ministres tiendra donc, mercredi matin, une réunion consacrée à l’EDL. Mais pour quoi faire ? Depuis le temps que le Conseil des ministres s’en saisit, qu’on change de directeur général, puis de ministre, aucun progrès n’a été enregistré sur ce plan, comme l’a très bien montré le président de la commission parlementaire de l’Énergie, Mohammed Kabbani, voici quelques jours. De la production à la distribution, en passant par le transport, tout est pourri à l’EDL. Et qu’on ne vienne pas invoquer la hausse du prix des carburants, a mis en garde Kabbani, qui situe le déficit annuel de l’office à 300 millions de dollars. Pourtant, c’est justement de cette hausse sans précédent qu’il sera question, dans le rapport financier du PDG de l’office, dont le Conseil des ministres doit prendre connaissance. M. Kamal Hayeck dira qu’une amélioration de 60 % de la perception des factures a été enregistrée, mais que le Liban jouant de malchance, les bénéfices de cette amélioration se sont évaporés en raison de la hausse du prix des carburants. 6 juillet, épuisement des stocks Le PDG de l’EDL dira aussi, au passage, que faute de nouveaux crédits, le stock de carburants de l’EDL sera épuisé vers le 5 juillet et que, d’ici là, un programme de rationnement automatique entre en vigueur, au fur et à mesure de la baisse du stock disponible, de manière à lui permettre de servir le plus longtemps possible, indépendamment des livraisons prévues et jusqu’à l’arrivée des tankers. Toutefois, il est hautement improbable que le gouvernement permette à cette rupture de stock de se produire, au seuil de la saison d’été. On prévoit, de bonne source, qu’il donnera son aval à la signature d’un accord de prêt entre l’EDL et la Banque islamique, d’un montant de 100 millions de dollars, après règlement du contentieux entre l’EDL et la Banque du Liban. L’État approuverait aussi, jeudi, l’adjudication à la société Ansaldo-Sagem du contrat d’entretien et de gestion des centrales de Zahrani et Deir Ammar, après le désistement de la compagnie iranienne Taamirat, dans des circonstances qui n’ont toujours pas fait l’objet d’un communiqué explicatif. L’offre d’Ansaldo (22,8 millions de dollars, pour deux ans) venait tout de suite après celle de Taamirat, et le règlement prévoit qu’elle s’impose, en cas de désistement. L’État déciderait probablement, jeudi, d’honorer les dettes que l’EDL doit à la Syrie (autour de 50 millions de dollars), comme préalable à l’achat par le Liban de nouvelles quantités d’énergie électrique à ce pays voisin. Siniora v/s Salamé Jeudi matin, le Conseil des ministres prendra connaissance de deux rapports, ou de deux avis du ministre des Finances Fouad Siniora et du gouverneur de la BDL, Riad Salamé, au sujet de l’opération de swap des dettes du Liban arrivant à échéance en 1995-1996. On apprend, de bonne source, que les deux hommes seront chargés ensuite de tenir une réunion avec l’Association des banques, principal créditeur de l’État, pour discuter du meilleur moment pour effectuer les swaps. Étant entendu que tout le monde convient désormais de la nécessité de ne pas politiser cette échéance et d’évaluer le plus objectivement possible la meilleure opportunité pour reporter les échéances des bons du Trésor, aux taux d’intérêt les plus bas. À l’ordre du jour du Conseil des ministres de jeudi après-midi, le point le plus important sera l’examen d’un projet de loi sur les employés surnuméraires mis au point par le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni. Selon ce projet, les employés qui, un mois après la parution de la loi, n’auraient pas été repris dans l’Administration, dans un établissement public, une municipalité ou une école publique, seront considérés comme démissionnaires d’office. Ces fonctionnaires recevront, en plus de leurs indemnités régulières, une indemnité spéciale équivalente au salaire d’une année. Le nombre de fonctionnaires surnuméraires a été « évalué » par le Conseil de la Fonction publique, à 5 001 personnes, précise-t-on. Le verbe « évaluer » s’impose, car le nombre des surnuméraires est en évolution constante. Par ailleurs, l’Administration serait alourdie de plusieurs milliers d’employés (environ 4 055 personnes) sans statut administratif légal (contractuels, salariés à l’heure, salariés sur facture). Le rapport de M. Pakradouni précisera que sur 56 administrations et établissements publics, seuls 35 ont répondu à sa demande de recensement des surnuméraires. Par ailleurs, une mention spéciale est faite aux fonctionnaires de la première catégorie mis à pied, dont certains touchent leurs salaires depuis 15 ans, une situation, estime M. Pakradouni, qui ne peut plus durer et qui doit être traitée au niveau du Conseil des ministres.
Le Conseil des ministres tiendra exceptionnellement trois réunions, cette semaine. Deux séances extraordinaires, mercredi et jeudi matin et une réunion ordinaire, jeudi après-midi. Les deux séances extraordinaires seront consacrées, mercredi, à la situation catastrophique de l’EDL, et jeudi matin, aux swaps. La séance ordinaire, jeudi après-midi, sera consacrée, elle, à...