Célébration - Mona Hraoui à ses invités au Pavillon royal : Que la joie et la compassion emplissent vos cœurs Le Chronic Care Center, dix ans déjà au service des enfants malades

«L’heure n’est pas à la parole mais à la joie et l’espoir. » C’est en ces termes que Mme Mona Hraoui a accueilli ses 562 invités au dîner donné samedi au Pavillon royal du Biel, pour la célébration du dixième anniversaire du Chronic Care Center. Officiels, ministres, dames de la haute société impliquées dans le travail social, banquiers, artistes, toutes les personnes présentes l’ont immédiatement prise au mot. Dans un décor de rêve, installés autour de tables à la fois raffinées et romantiques, les invités ont pu regarder le spectacle d’un goût irréprochable orchestré par M. Élie Gharzouzi, avant de se laisser entraîner sur la piste de danse au son de la voix chaude de Grace Dib. Bref, une soirée de rêve, où l’élégance des dames n’avait d’égale que la qualité de la décoration, du spectacle et de la nourriture. Un véritable banquet à l’ancienne, en quelque sorte, sans fausse note ni rivalités traditionnelles. Pour célébrer le dixième anniversaire du centre – qui traite désormais 1 500 cas de thalassémie et de diabète, tout en élargissant sans cesse son champ d’activités – les politiciens présents (il y avait pratiquement un ministre par table d’invités de marque) ont évité les sujets qui fâchent et même l’ancien président Élias Hraoui n’a pas évoqué la polémique qu’il vient de soulever au sujet de l’armée et de ce qu’elle coûte au Trésor public. De plus, dans une grande première pour ce genre de dîners, Mme Mona Hraoui, d’une élégance à couper le souffle, a installé trois tables d’honneur, la première présidée par Mme Andrée Lahoud, charmante et gracieuse en tenue couleur d’or, la seconde par Mme Randa Berry, impériale dans sa abaya blanche et son turban turquoise, et la troisième présidée par Mme Nazek Hariri au sourire éclatant. Autour d’elles, un essaim d’hommes et de femmes, dont l’épouse du vice-président syrien Abdel Halim Khaddam, de diplomates (MM. Battle, Lecourtier, Renauld, Mufti), conscients de l’enjeu de cette soirée exceptionnelle. Car s’il s’agit bien sûr de s’amuser, avec le vin et le champagne coulant à flots, il fallait aussi, surtout, penser aux enfants malades, ceux qui ont pu avoir le traitement nécessaire, mais aussi les centaines d’autres qui continuent à souffrir dans leur coin et parfois à mourir. D’ailleurs, en début de soirée, un groupe d’enfants soignés par le Chronic Care Center a chanté l’hymne du centre avec une émotion touchante. Ensuite, juste après le discours très court de Mme Hraoui – dans lequel elle a tenu à remercier tous ceux qui, par leurs efforts et leurs contributions, font que ce centre continue d’exister, notamment Mmes Joyce Mokbel et May Ogden Smith –, ce fut le tour de la musique, celle pour danser et celle pour rêver. Au point que les invités en ont oublié le dîner. Presque tout le monde s’est éclaté sur la piste de danse, Mona Hraoui, Marwan Hamadé et bien d’autres personnalités, méconnaissables lorsqu’elles n’ont plus à jouer le rôle imposé par leurs responsabilités. Le couple M. et Mme Sleimane Frangié multipliait les sourires, alors que Jean-Louis Cardahi et son épouse restaient très discrets. Il y avait aussi évidemment Farès Boueiz, exposant un bronzage tout à fait enviable, Abdallah Farhat, etc. On aurait presque pu tenir un Conseil des ministres. Mais justement, l’heure n’était pas aux conflits et à minuit, au moment de couper l’imposant gâteau, toutes les baies vitrées du « Pavillon royal » se sont illuminées de feux d’artifice noyant le ciel de petites lucioles dorées. Une véritable féerie à laquelle tous les présents ont été sensibles, conscients qu’avec une hôtesse comme Mona Hraoui, le dîner ne pouvait qu’être magique. Il ne restait plus qu’à formuler un souhait : celui que tous les enfants du Liban puissent bénéficier des traitements dont ils ont besoin. S. H.