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Actualités - CHRONOLOGIE

COMMUNAUTÉS - Bkerké renouvelle ses critiques contre le pouvoir Le service public ne doit pas être un instrument d’enrichissement illicite, estiment les évêques

L’Assemblée des évêques maronites a renouvelé ses critiques à l’égard du pouvoir, dans le communiqué qu’elle a fait paraître au terme de sa réunion mensuelle, hier, et dans lequel elle a plaidé en faveur du respect de la liberté de décision et d’expression de la population, que ce soit lors des municipales ou lors des mouvements de protestation qui sont organisés dans la rue. Concernant ce dernier point, les évêques ont notamment déploré la politique des deux poids, deux mesures suivie par le pouvoir, avant de reprocher aux représentants de l’autorité publique de privilégier leurs intérêts privés au détriment de l’intérêt public. Réunis sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, les évêques ont exprimé l’espoir que les élections municipales « se dérouleront dans un climat d’entente et de fraternité et dans la perspective du service d’autrui », et qu’elles « déboucheront sur des résultats allant dans le sens du service des localités, loin de toute friction ou tension ». Soulignant « les démarches menées pour former des listes en harmonie avec la réalité et les forces présentes sur le terrain », le communiqué relève que « la participation aux élections, municipales ou législatives, est un devoir national susceptible, seul, d’initier le changement requis lorsque la volonté des électeurs n’est pas aliénée et marginalisée ». Commentant les sit-in auxquels la CGTL avait appelé pour hier, en signe d’appui aux revendications des travailleurs, les évêques ont fait remarquer que « les grèves représentent, dans un système démocratique, un moyen d’expression qui ne peut pas être réprimé ou ignoré, comme cela s’est passé il y a quelques semaines lorsqu’une manifestation d’étudiants universitaires a été réprimée, au moment ou d’autres ont pu organiser des défilés militaires et des mouvements bruyants de protestation sans qu’ils ne soient ennuyés par qui que ce soit ». Ils s’en sont pris plus directement au pouvoir en affirmant : « La scène libanaise est en ébullition avec ce qui est raconté sur le cellulaire, l’électricité, les déchets, les carrières et l’eau polluée. Il s’agit de questions élémentaires qui ont pu être réglées de façon adéquate dans des pays où prévaut une démocratie authentique, mais continuent, chez nous, de faire l’objet de débats et de doutes. C’est que ceux qui s’occupent des affaires publiques ont habitué la population à se soucier de leurs seuls intérêts privés en lui faisant croire qu’ils assurent l’intérêt public ». « Ceux qui s’occupent des affaires publiques doivent se consacrer entièrement à ce service et ne pas en faire un instrument pour un enrichissement illicite », note le communiqué. Et de poursuivre : « Les élections qui se sont récemment déroulées en Espagne et en France ont montré que dans une démocratie saine, c’est la volonté populaire qui décide qui doit prendre les rênes du pouvoir et qui doit en être exclu ». « Le mot de la fin appartient en définitive au peuple, et c’est ce qui nous fait cruellement défaut malheureusement », ont souligné les évêques. Dénonçant l’assassinat du chef du Hamas, cheikh Ahmed Yassine, et le développement de la situation en Irak et dans les territoires palestiniens, ils se sont déclarés en faveur d’une intervention directe de l’Onu, « qui peut mettre fin à l’effusion de sang, grâce au crédit de confiance dont elle jouit ».
L’Assemblée des évêques maronites a renouvelé ses critiques à l’égard du pouvoir, dans le communiqué qu’elle a fait paraître au terme de sa réunion mensuelle, hier, et dans lequel elle a plaidé en faveur du respect de la liberté de décision et d’expression de la population, que ce soit lors des municipales ou lors des mouvements de protestation qui sont organisés...