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CRÉATION ARTISTIQUE Mireille Khoury, l’inspiration phénicienne

Au Canada – où elle a vécu cinq ans, durant la guerre – Mireille Khoury a le mal du pays, la nostalgie des racines. Elle se plonge alors dans l’histoire du Liban, remonte jusqu’aux sources phéniciennes et découvre, avec grand intérêt, l’art et l’architecture de cette civilisation réputée surtout pour ses commerçants navigateurs. Son diplôme d’architecture d’intérieur, raté pour cause de mariage précoce, lui revient en mémoire. Cette mère de famille, épouse d’un bijoutier, a envie de se replonger dans l’art décoratif. Mais elle veut choisir un domaine dans lequel elle pourra exploiter ses connaissances «historiques» nouvellement acquises. Ce sera, dans un premier temps et après une formation en gemmologie, le design de bijoux d’inspiration phénicienne. Elle lance ainsi une ligne de colliers, bracelets, bagues et boucles d’oreilles (en pierres semi-précieuses, turquoises, agate, hématite, corail, perles de culture..., alliées à l’argent), qui reproduit à l’identique ou adapte, en version modernisée, d’antiques parures phéniciennes. De retour au pays, il y a une dizaine d’années, Mireille Khoury installe son atelier dans un coin de la bijouterie de son mari, au centre-ville. Ses créations, répliques de l’ancien à prix très abordables, sont énormément prisées par les touristes. D’autant que chaque pièce est accompagnée d’une notice explicative sur l’origine du modèle. La cinquantaine dynamique, la dame ne s’arrête pas en si bon chemin. Des chantiers archéologiques de Beyrouth et des sites historiques, elle tire de nouvelles idées et étend ses créations aux bibelots et objets pour la maison. Les motifs, les formes et les symboles des objets de fouilles boostent son imagination. Les effigies, les monnaies et les sceaux des cités de l’antique côte libanaise se retrouvent ainsi déclinés en cendriers, raviers, sous-verre, jusqu’aux petits tableaux en relief et en cuivre. L’alphabet et le navire phénicien ornent tout une ligne de verrerie, vases, coupes, coupelles, brocs à eau, verres, photophores, ou encore s’incrustent dans le cuir des nécessaires de bureaux (boîte de rangement comportant coupe-papier et presse-papiers)... De l’Antiquité au patrimoine... il n’y a qu’un pas que Mireille Khoury a vite franchi, en détournant des ustensiles traditionnels pour en faire des objets décoratifs. Avec le cuivre étamé, elle conçoit des plateaux modernes et martelés, et avec le savon de Tripoli, elle élabore de jolies savonnettes carrées, ornées d’une plaque calligraphique en argent souhaitant la bienvenue... Bref, l’histoire et les traditions du pays du cèdre sont un puits d’idées pour qui sait dérouler le fil de son imagination. Les créations de Mireille Khoury en témoignent. Baptisées, à juste titre, «Finikia», elles jouent, simplement et sans prétention, la carte du passé recomposé. Z. Z.
Au Canada – où elle a vécu cinq ans, durant la guerre – Mireille Khoury a le mal du pays, la nostalgie des racines. Elle se plonge alors dans l’histoire du Liban, remonte jusqu’aux sources phéniciennes et découvre, avec grand intérêt, l’art et l’architecture de cette civilisation réputée surtout pour ses commerçants navigateurs.
Son diplôme d’architecture...