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Actualités - CHRONOLOGIE

Haïti - Plusieurs centaines de personnes pillent une zone industrielle à Port-au-Prince Aristide se dit toujours président et appelle à une résistance pacifique

Plusieurs centaines d’Haïtiens ont pillé hier une zone industrielle près de l’aéroport de Port-au-Prince, tandis qu’à Bangui Jean Bertrand Aristide se disait toujours président d’Haïti. Dans la journée, le chef d’État provisoire du pays, Boniface Alexandre, a une nouvelle fois prêter serment. Il l’avait déjà fait le 29 février dans la foulée du départ d’Aristide. Aujourd’hui, un nouveau Premier ministre devrait être nommé et la composition d’un gouvernement rendue publique samedi. Au lendemain de tirs ayant fait six morts près du palais présidentiel, à la fin d’une manifestation de quelque 10 000 opposants à l’ex-chef d’État, aucune présence de policiers ou de troupes étrangères n’était visible pour assurer un semblant de sécurité dans la zone industrielle, cible de pillages répétés. Les pilleurs, souvent âgés de moins de 20 ans, ont attaqué les automobilistes et menacé des journalistes avec des machettes. Depuis le départ il y a plus d’une semaine d’Aristide, l’aide humanitaire à Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, arrive au compte-gouttes. Ils sont entrés sur la zone industrielle en sautant le mur d’enceinte ou en passant dans des trous, d’où ils sortaient peu après avec des cartons de marchandises (sacs alimentaires, céréales, sucre...) et des vêtements, que certains revendaient presque aussitôt à d’autres. En Centrafrique, Jean Bertrand Aristide a affirmé être toujours « le président élu » d’Haïti. Il a appelé à la « résistance pacifique pour restaurer l’ordre constitutionnel », au cours de sa première apparition publique depuis son arrivée le 1er mars à Bangui. L’ex-chef d’État, qui était calme et paraissait détendu, a également maintenu avoir été victime d’un « enlèvement politique ». Enfin, une des six personnes mortes dimanche à Port-au-Prince était vraisemblablement l’un de ses partisans. Elle a été tuée par des Marines qui avaient riposté contre deux hommes armés tirant sur eux. Parmi les morts figure aussi un journaliste espagnol, premier journaliste étranger tué depuis l’aggravation de la crise haïtienne en septembre. La police nationale d’Haïti et les troupes américaines et françaises ont été mises en accusation pour leur inaction par des membres de l’opposition haïtienne.
Plusieurs centaines d’Haïtiens ont pillé hier une zone industrielle près de l’aéroport de Port-au-Prince, tandis qu’à Bangui Jean Bertrand Aristide se disait toujours président d’Haïti.
Dans la journée, le chef d’État provisoire du pays, Boniface Alexandre, a une nouvelle fois prêter serment. Il l’avait déjà fait le 29 février dans la foulée du départ...