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Actualités - REPORTAGE

SCIENCES - « Sucres... en corps », jusqu’au 31 mai, à la Planète de la découverte Tout apprendre sur le diabète et l’obésité en se promenant

Le 14 novembre dernier, Journée mondiale du diabète, une exposition sur «Les sucres... en corps» a été inaugurée à la Planète de la découverte – Musée des sciences pour enfants, à Solidere. L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 31 mai, présente, d’une façon ludique et interactive, le sucre dans toute sa complexité dans les différents aliments et ses effets sur l’organisme, le but ultime de cette activité étant de sensibiliser les jeunes et les plus âgés aux problèmes du diabète et de l’obésité. Sur une surface de 200 mètres carrés, six îlots s’attaquent à la question de l’utilisation des glucides dans l’organisme. Ils contournent les problèmes du diabète et de l’obésité, et insistent sur les avancées de la recherche sur ces deux pathologies. L’histoire du sucre est également évoquée, ainsi que le glucose en tant que carburant des cellules et son rôle dans la régulation hormonale, la présence des glucides dans les aliments et leur importance lors de l’activité physique. Bref, un parcours d’une heure de temps environ au cours duquel le visiteur est projeté dans une ambiance peu commune, où l’interactivité occupe une place de choix. À l’entrée du musée, cinq personnages de différentes civilisations accueillent les visiteurs. Conçus en trois dimensions, ils illustrent le sucre à travers les grandes périodes de l’histoire. Chacun d’eux porte un manuscrit expliquant l’utilisation de cet aliment en son temps. Le manuscrit du personnage assyrien indique ainsi que plusieurs milliers d’années avant son ère, le sucre existait déjà en Asie sous forme de sirop de canne. «Il ne parvient en Occident qu’après la conquête de l’Asie par les Perses», lit-on sur le manuscrit. Le manuscrit du personnage moyenâgeux, nous apprend que «jusqu’au XIIe siècle, seul le miel est utilisé en Occident. Les croisés rapportent alors la canne à sucre de Syrie et de Palestine. Le sucre commence à être consommé mais reste une denrée de luxe». C’est aux XVIIe et XVIIIe siècles que la culture de la canne à sucre s’intensifie, et en 1812, le sucre est extrait de la betterave. Sa production le rend ainsi bon marché et modifie les habitudes alimentaires. «On sait aujourd’hui que la molécule de base du sucre ou saccharose est le glucose. C’est aussi la molécule de base de tous les glucides», indique le manuscrit du personnage du XXIe siècle. Les sucres dans toute leur complexité Dans le deuxième îlot, intitulé «Le glucose, carburant de nos cellules», on découvre que le glucose, unité de base de tous les glucides, est le carburant indispensable à toutes les cellules vivantes. Les plantes vertes le produisent par photosynthèse, un processus complexe utilisant l’énergie lumineuse, tandis que les autres organismes l’acquièrent dans la chaîne alimentaire. À travers cet îlot, on peut également suivre la digestion des sucres dans le corps humain, leur répartition dans les différents organes et leur rôle. Une projection met en garde, par ailleurs, contre la carie dentaire. Comment répond notre corps aux besoins permanents en glucose? Comment maintenir le taux de glucose constant? Quels sont les agents régulateurs du taux de glucose? Des questions dont les réponses seront données dans le troisième îlot sur «Les acteurs de la régulation hormonale». Dans le quatrième îlot, «Les glucides et le sport», le visiteur de l’exposition trouvera des réponses aux questions suivantes: que se passe-t-il quand l’organisme doit faire face à une demande accrue de carburant, dans la pratique d’une activité sportive, à titre d’exemple? Quelle est la nature de l’énergie que la contraction musculaire utilise? Comment le sportif peut-il optimiser ses performances? La relation entre le sucre et la surcharge pondérale et la méthode qui permet de mesurer l’obésité sont le sujet du cinquième îlot intitulé «Les glucides dans les aliments», tandis que le dernier îlot, «Le diabète, maladie multiple», est consacré au diabète dans ses deux types 1 et 2. Cet îlot prévoit aussi un film de près de sept minutes sur la découverte de l’insuline en 1921 par deux chercheurs canadiens, Best et Banting, ainsi qu’un jeu de dix questions permettant aux visiteurs de découvrir leurs connaissances de cette maladie. Des témoignages de deux diabétiques, Françoise (57 ans), atteinte du diabète de type 2 ou non insulinodépendant, et Jonathan (16 ans), souffrant du diabète de type 1 ou insulinodépendant, aident à mieux comprendre le vécu des personnes souffrant de cette maladie. Cohabiter avec son diabète « Il est important de sensibiliser les enfants au diabète, d’autant que le nombre des personnes qui en sont atteintes augmente dans le monde, explique Mme Aline Sleiman, directrice de la Planète de la découverte. Il faut qu’ils comprennent que c’est une maladie dont on ne guérit jamais, mais avec laquelle on peut cohabiter, à condition qu’elle soit bien prise en charge. » « Cette exposition s’est déjà déroulée au Palais de la découverte, à Paris, en 2002-2003, dans le cadre de laquelle une conférence via l’Internet a été organisée, poursuit-elle. Le Liban figurait sur la liste des pays qui avaient participé à cette conférence. » Et Mme Sleiman de préciser que cette exposition est conçue et réalisée par plusieurs organismes éducatifs, notamment la Fondation pour la recherche médicale, le Palais de la découverte, la Nef des sciences et le Pavillon des sciences, avec le soutien de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et le concours pédagogique du Musée zoologique de Strasbourg et de l’Association des professeurs de biologie et de géologie en France. La visite de l’exposition se fait sur rendez-vous. « En général, le tour est clôturé par une discussion avec un endocrinologue ou un pédiatre », ajoute Mme Sleiman, qui note que cette exposition est destinée aux enfants, âgés de huit ans et plus, ainsi qu’aux adultes. Rappelons que le diabète, maladie chronique, est considéré comme le fléau du XXIe siècle. Il touche plus de 177 millions de personnes dans le monde et chaque cinq minutes, un nouvel individu en est atteint. Au Liban, une étude effectuée dans les années quatre-vingt-dix a montré que 18 % des personnes âgées de plus de 40 ans en souffrent. De plus, l’Organisation mondiale de la santé estime à plus de 333 millions le nombre de ceux qui en seront atteints en 2025. N.M. Pour plus d’informations, appeler la Planète de la découverte aux 01/980560 – 01/981350. Un espace de 1600 mètres carrés pour les enfants La Planète de la découverte – Musée des sciences pour enfants a été créée par Solidere en 1999, en collaboration avec La Cité des sciences et de l’industrie (La Villette) à Paris. Sur un espace de 1 600 mètres carrés, les enfants de 3 à 15 ans découvrent les secrets de la vie et le monde environnant à travers six îlots : «Le village des enfants» (de 3 à 12 ans) ; «La maison inachevée» (de 3 à 5 ans); «Phénomènes» (de 9 à 15 ans) ; «Les pompes à eau» (de 10 à 15 ans) ; «Le jardin de sécurité routière» (de 7 à 13 ans) ; «Tous différents» (de 6 à 15 ans). Une librairie électronique est accessible aux enfants à partir de leur troisième année. Le musée est conçu de façon à recevoir les handicapés et les non-voyants. Les explications affichées sont en arabe, français, anglais et braille.
Le 14 novembre dernier, Journée mondiale du diabète, une exposition sur «Les sucres... en corps» a été inaugurée à la Planète de la découverte – Musée des sciences pour enfants, à Solidere. L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 31 mai, présente, d’une façon ludique et interactive, le sucre dans toute sa complexité dans les différents aliments et ses effets...