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Actualités - CHRONOLOGIE

Communautés - Les évêques expriment leur compassion pour les victimes des attentats de la Achoura en Irak Bkerké évoque les problèmes qui faussent les trois échéances municipale, législative et présidentielle

Réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites a abordé de front, hier, les échéances municipale, législative et présidentielle dans son communiqué final. L’assemblée s’est étonnée de ce que des jeunes gens engagés dans la préparation des municipales fassent l’objet d’une répression policière. Elle s’indigne de ce qu’à « quelques mois » des législatives (qui se tiendront au printemps 2005), il n’y ait toujours pas de loi électorale claire. Elle regrette enfin que plusieurs candidats à la présidentielle restent insensibles à l’aspiration à l’indépendance de l’immense majorité des Libanais, « loin des procédés reflétant servilité ou suivisme ». Voici le texte intégral du communiqué publié à l’issue de la réunion mensuelle des évêques maronites : 1. Les pères ont salué la présence, pour la première fois, parmi eux de Mgr Grégory Mansour, évêque du diocèse Saint-Maron, à Brooklyn (États-Unis), ainsi que d’un certain nombre d’évêques venus du monde de l’émigration pour participer à la cérémonie de son ordination épiscopale. 2. Les attentats en Irak, qui ont fait environ 200 tués et 600 blessés le jour de la commémoration de la Achoura, reflètent la dégradation de la situation dans un pays frère. Nous compatissons profondément aux souffrances des parents des victimes, d’autant plus que nous avons goûté à l’amertume de tels drames au Liban, et nous demandons à Dieu d’écourter ces journées de deuil et d’épreuves en Irak. 3. Les pères ont examiné la situation générale dans le pays, et jugé regrettable la controverse interminable qui s’est déroulée au Parlement comme en Conseil des ministres sur des questions qui doivent, certes, retenir l’attention de tous, mais qui doivent être réglées sans tous ces tiraillements, n’étaient les conflits d’intérêts personnels qui y sont attachés, et qui prennent la préséance sur l’intérêt général. Il faudrait abandonner sans délai ces querelles stériles. 4. Ces polémiques indiquent clairement que les soucis de la population ne sont pas ceux de ses dirigeants. La population se soucie de son pain quotidien et d’un travail honnête. Un travail que beaucoup cherchent sans succès. Les gouvernants, pour leur part, se préoccupent de la manière dont ils peuvent augmenter leur fortune et satisfaire ceux qui les ont placés à des postes de responsabilité. C’est du moins ce que les gens ont retenu de ce qui se passe. 5. Dans quelques semaines, les électeurs sont invités à élire leurs représentants municipaux. Des élections législatives sont prévues dans quelques mois. Mais à ce jour, les circonscriptions où doivent se tenir ces élections appelées à être une date-charnière dans la vie nationale n’ont toujours pas été définies. Il s’agit pourtant d’une demande populaire urgente. En effet, plusieurs personnalités ont réclamé l’élaboration d’une nouvelle loi électorale immédiatement après les dernières élections. Mais tout cela est tombé dans l’oreille d’un sourd. Et bien qu’il aille de soi que des élections reflètent l’opinion du peuple et non celle des dirigeants, voici que les autorités pourchassent les jeunes impliqués dans cette échéance. Pourtant, les pères invitent la population à exercer son droit de vote en évitant l’hostilité qui n’engendre que haine et destructions. 6. La dégradation de la situation financière entraîne un surcroît de dettes sans qu’il n’y ait un plan susceptible d’en réduire raisonnablement le volume ; un plan dont certains spécialistes disent pourtant qu’il existe. Il n’est pas trop tard pour agir. Malheureusement, les responsables accordent leur attention à des projets superflus sans impact sur le véritable problème. 7. Certains candidats à la présidentielle semblent insensibles aux aspirations populaires exprimées par des fractions patriotiques libres réclamant la fin de la tutelle et la prise en charge par le pays de sa propre destinée, sans le recours à des procédés reflétant servilité ou suivisme. 8. En cette période du carême où nous nous trouvons, nous sommes invités à revenir à Dieu avec une conscience pure, à mortifier nos passions, à enterrer nos haines, à pardonner, à faire le bien, à faire des aumônes. Qui sait si Dieu ne nous inspirera pas les moyens de sortir de l’impasse obscure où nous nous trouvons, vers la lumière et la conversion du cœur.
Réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Sfeir, l’Assemblée des évêques maronites a abordé de front, hier, les échéances municipale, législative et présidentielle dans son communiqué final. L’assemblée s’est étonnée de ce que des jeunes gens engagés dans la préparation des municipales fassent l’objet d’une répression policière. Elle s’indigne de...