Hariri : Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose

Le Premier ministre, Rafic Hariri, n’a pas hésité hier soir à faire référence à Joseph Goebbels pour évoquer les pratiques de certains de ses détracteurs lors de la séance d’interpellation au Parlement. « Après avoir entendu certains (députés) qui ont pris la parole à la Chambre – je ne dis pas tout le monde, mais certains – je n’ai pas pu m’empêcher de penser au propagandiste du IIIe Reich, Goebbels, qui disait : “Mentez, mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose” », a déclaré M. Hariri dans une allocution prononcée lors d’un dîner offert par le Congrès du développement de Beyrouth à l’hôtel Riviera en l’honneur des élus de la capitale. « Beaucoup de gens continuent à appliquer ce dicton de Goebbels, en dépit du fait que le nazisme a disparu et que de telles idées ont disparu aussi », a ajouté le chef du gouvernement. « Hélas, a-t-il poursuivi, nous vivons une période politique mauvaise, au cours de laquelle vont se multiplier les mensonges et les tentatives de fausser le jeu. » Affirmant sa détermination à « continuer à faire son devoir tant que le peuple libanais sera satisfait » de lui, M. Hariri a rappelé la proximité des élections municipales, présidentielle et législatives, et prédit que les critiques à son encontre vont aller crescendo d’ici là. Il a estimé être la cible privilégiée des critiques « parce que certains pensent qu’il est profitable de critiquer le représentant de Beyrouth ».