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Actualités - CHRONOLOGIE

publicité sur les murs de Bagdad

Une foison de panneaux publicitaires est apparue depuis quelques semaines dans les rues de Bagdad, signe de la libéralisation d’une économie marquée par le dirigisme sous le régime de Saddam Hussein, selon les professionnels du secteur. « Le changement du régime et la levée de l’embargo international ont libéralisé l’économie. Les compagnies étrangères ont afflué et, d’une dizaine d’enseignes publicitaires par mois, nous sommes passés à une centaine », explique Louaï Abdeljalil Ibrahim, propriétaire de l’une des quatre grandes sociétés publicitaires de Bagdad. « Février est le mois des publicités pour cellulaires », lance de son côté Setrak Kevorkian, qui a établi sa société Ninava en 1976. La téléphonie mobile a fait son entrée sur le marché irakien en force, fin janvier. « Iraqna (une des trois sociétés de téléphonie mobile autorisées à travailler en Irak) nous a commandés 400 panneaux lumineux à réaliser en 10 jours. Comme je ne peux en faire que 120, des collègues se sont chargés du reste », affirme M. Ibrahim, précisant que les « équipements électroniques représentent 70 % de notre production ». Au prix moyen de 40 dollars par m2 de panneau, les profits grimpent vite. « Mes recettes nettes mensuelles ont doublé à 2 000 dollars. Mais le mois dernier, par exemple, j’ai déboursé 1 000 dollars pour un générateur électrique afin que notre travail ne soit plus tributaire des pannes de courant », dit-il. La libéralisation du marché et la disparition de toute réglementation dans le domaine publicitaire ont, en outre, permis l’apparition de compétiteurs. MM. Kevorkian et Ibrahim reconnaissent toutefois que l’augmentation de 25 % du prix des panneaux et la disparition des règlements en vigueur sous Saddam Hussein leur permettent de gonfler leurs revenus. Face à la jungle des panneaux, les Irakiens, plus habitués aux portraits de l’ancien président, sont perplexes. À la vue d’une enseigne géante sur laquelle un homme occidental en costume fume une cigarette, un habitant de Bagdad s’exclame : « Il doit être quelqu’un de très important, pour avoir cette grande photo. »
Une foison de panneaux publicitaires est apparue depuis quelques semaines dans les rues de Bagdad, signe de la libéralisation d’une économie marquée par le dirigisme sous le régime de Saddam Hussein, selon les professionnels du secteur. « Le changement du régime et la levée de l’embargo international ont libéralisé l’économie. Les compagnies étrangères ont afflué et, d’une dizaine d’enseignes publicitaires par mois, nous sommes passés à une centaine », explique Louaï Abdeljalil Ibrahim, propriétaire de l’une des quatre grandes sociétés publicitaires de Bagdad.
« Février est le mois des publicités pour cellulaires », lance de son côté Setrak Kevorkian, qui a établi sa société Ninava en 1976. La téléphonie mobile a fait son entrée sur le marché irakien en force, fin janvier. « Iraqna (une des...