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Actualités - CHRONOLOGIE

Hommage à une femme de cœur à l’occasion du dîner en faveur de l’Ordre de Malte Françoise de Bourbon Lobkowicz : « Plus libanaise que vous ! »

C’est sous le signe de l’amour qu’a eu lieu samedi 14 février, jour de la Saint-Valentin – ce n’est donc pas un hasard –, la prestigieuse soirée organisée par l’Ordre souverain de Malte au Liban. « Nous avons choisi cette date, a précisé Marwan Sehnaoui, président de l’Association libanaise des Chevaliers de Malte, pour célébrer l’amour, non pas seulement entre deux personnes, mais l’amour universel, absolu, qui passe par la générosité, le don de soi et le partage. » Cet événement a été en outre l’occasion de rendre un chaleureux et sincère hommage à la princesse Françoise de Bourbon Lobkowicz, qui symbolise parfaitement ces valeurs presque perdues et qui se résument en une seule : l’amour. Le Liban dans son cœur Épouse du prince Édouard de Lobkowicz – qui fut ambassadeur de l’Ordre de Malte au Liban et qui a été remplacé il y a deux ans par le baron Jacques Guerrier de Dumast –, Françoise de Bourbon, fondatrice de l’œuvre Malte-Liban, dont elle est présidente, est une diplomate sans diplomatie, privilégiant la franchise et la vérité aux non-dits. Elle n’a cessé de faire des interventions passionnées dans le monde, défendant la cause des Libanais ; cette phrase célèbre, partagée avec le pape Jean-Paul II, va devenir son porte-drapeau : « Le Liban, plus qu’un pays, est un message pour le monde. » Toujours souriante, combative et sincère, la princesse, soutenue dans son combat par son époux, a conservé une noble idée du Liban, pas assez défendu, à son goût, par ses compatriotes. « Lorsque la guerre, qui n’était pas pour moi une guerre civile, a commencé, je voyais la gravité du drame et la passivité de la France, qui ne respectait pas sa vocation millénaire, et cela je ne pouvais pas l’admettre », se souvient-elle, la voix vive. « Comme elle ne répondait pas à nos appels, j’ai profité de la nomination d’Édouard, en 1980, au poste d’ambassadeur de l’Ordre de Malte au Liban pour faire ce qui était pour moi un devoir, aider le Liban et dire aux Français que leur attitude est inacceptable. » L’association Malte-Liban Cette femme, à l’apparence, et seulement l’apparence, frêle et à l’élégance princière, sillonnera la France pour parler, expliquer ses choix à l’occasion de nombreux colloques et autres conférences. ses mots, qui ont résonné dans la presse française, ont agi en écho à son action, qui devait se faire sur le terrain. En effet, dès l’arrivée du couple princier au Liban – qui aime encore à rappeler, comme s’il était nécessaire de le faire : « Notre cœur est libanais » –, les besoins, nombreux, ont été répertoriés et un magnifique réseau a été construit : 12 centres médicaux mis sur pied, « l’un après l’autre », couvrant toutes les régions du Liban, et trois unités médicales mobiles pour les villages les plus isolés ; une infrastructure et un personnel spécialisé, médecins et infirmiers, tous unis dans une même action, inspirée de la devise de Pasteur et reprise par l’Ordre souverain de Malte : « Je ne te demande pas quelle est ta race ou ta religion, mais quelle est ta souffrance. » Des dispensaires médicosociaux ont ainsi progressivement vu le jour à Zouk Mikaël, Yaroun, Siddikine, Roum, Kobeyate, Khaldieh, Kefraya, Barqa et Aïn el-Remmaneh, ainsi qu’un centre hospitalier à Bhannès, en 1991, le premier centre spécialisé pour l’enfant infirme moteur cérébral au Liban. Elle poursuit, avec le même élan et comme une émotion dans la voix, ce qu’elle disait déjà au plus dur des combats : « Au Liban, nous n’avons pas de drames, nous avons des épreuves. » Et des épreuves personnelles, la princesse en a connu, qu’elle a vécues avec pudeur et ce courage qui la caractérise, puisqu’elle va perdre deux de ses enfants, Édouard-Xavier, mort en France, puis, quelques années plus tard, Robert, décédé au centre de Bhannès – qui porte son nom. Mais elle s’empresse d’ajouter : « Malgré la peine, la joie demeure. » Pour que ces centres puissent vivre et continuer à prodiguer des soins gratuits à tous les Libanais, deux galas sont organisés, en alternance, une fois par an ; le premier a lieu au Liban par l’Ordre souverain de Malte au Liban, et le second, à Paris, par l’association Malte-Liban. Les personnalités les plus prestigieuses y sont conviées, robe longue, smoking et générosité de rigueur, et la précieuse présence de Françoise de Bourbon Lobkowicz et son époux, qui en demeurent les parfaits interprètes. Alors, lorsqu’on entend ses proches collaborateurs et amis dire d’elle : « Elle est plus libanaise que vous », on ne peut qu’approuver – car elle fut bien plus libanaise que grand nombre d’entre nous – et la remercier pour tout cet amour. Carla HENOUD
C’est sous le signe de l’amour qu’a eu lieu samedi 14 février, jour de la Saint-Valentin – ce n’est donc pas un hasard –, la prestigieuse soirée organisée par l’Ordre souverain de Malte au Liban. « Nous avons choisi cette date, a précisé Marwan Sehnaoui, président de l’Association libanaise des Chevaliers de Malte, pour célébrer l’amour, non pas seulement entre deux...