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Municipales - L’ancien chef de l’État réclame une nouvelle loi électorale pour la capitale Gemayel : « Les Beyrouthins ont autant de droits dans la ville que Rafic Hariri »

«Nous réclamons une nouvelle loi électorale notamment pour la ville de Beyrouth afin que soient représentées toutes les fractions de la société lors des élections municipales. » C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien chef de l’État Amine Gemayel à l’issue de sa rencontre avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, avec lequel il a passé en revue la question des municipales et le problème de la représentativité, posé principalement dans la ville de Beyrouth. À ce sujet, M. Gemayel a fait part de sa crainte de voir la logique « des rouleaux compresseurs » ressurgir sur la scène électorale entraînant le « parachutage » de candidats qui ne reflètent pas nécessairement la volonté de l’électorat beyrouthin. D’où la nécessité d’une nouvelle loi, qui permettrait aux habitants de la capitale d’élire librement leurs représentants, a ajouté M. Gemayel. « À défaut, et si l’ancien texte de loi devait être maintenu, il faudrait au moins prévoir des listes électorales qui puissent exprimer les aspirations de tous les résidents », a-t-il précisé en indiquant que le problème que posent les élections à Beyrouth sera au centre des prochaines réunions et entretiens qu’il a prévus dans les jours à venir avec les différentes factions politiques. « C’est le bulletin de vote qui exprime le mieux les attentes du peuple et non pas ce que l’on rapporte sur la position d’untel ou d’untel », a poursuivi M. Gemayel, qui a souligné l’importance de la tenue d’élections libres qui puissent déterminer les orientations réelles du peuple. À un journaliste qui affirmait que le conseil municipal actuel de Beyrouth était assez représentatif des forces politiques en présence, M Gemayel a affirmé que les membres de cette municipalité ont été « parachutés » et « imposés » aux électeurs. À la question de savoir si c’est le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui était derrière ce « forcing », M. Gemayel a répondu : « C’est exactement ce que nous disons. On appelle cela le principe du bulldozer. » « Mais personne, ni M. Hariri ni moi-même ne pouvons imposer des candidats à l’opinion publique. » Évoquant la crainte d’un éventuel déséquilibre démographique, l’ancien chef de l’État a souligné que le Liban n’est pas le seul modèle présentant pareil déséquilibre. « D’autres pays ont trouvé une solution à ce problème. Il existe des lois en ce sens dont nous pouvons nous inspirer », a-t-il ajouté, en insistant sur le fait qu’il faut trouver un nouveau système électoral propre à Beyrouth qui prenne en compte la composition démographique de la capitale. Et M. Gemayel de critiquer le fait que la ville de Beyrouth soit représentée par une circonscription unique dans laquelle « une faction de la population s’impose à toutes les autres ». « Je ne parle pas des seuls chrétiens. Il existe d’autres communautés qui se sentent lésées par cette formule », a encore précisé M. Gemayel en affirmant que le reste des Beyrouthins « ont autant de droits dans cette ville que le président Hariri, le fils de Saïda venu se présenter à Beyrouth et y présider une liste électorale ». Prié de commenter la position exprimée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Michel Murr, qui avait invité les responsables politiques à se tenir à l’écart des élections en laissant les familles et les habitants des différentes localités choisir leurs représentants comme bon leur semble, M. Gemayel a répondu en soulignant que « l’important est qu’il applique ce principe à lui-même ». « Malheureusement, nous savons pertinemment que le moukhtar ou le président de la plus petite municipalité du Metn pour ne pas dire la majorité des autorités locales (de la région) sont manipulés par lui ». Interrogé sur la récente déclaration du chef des Kataëb, Karim Pakradouni, qui avait affirmé il y a quelques jours qu’il n’y a pas de salut pour les chrétiens du Liban sans leur appui au président de la République, M. Gemayel s’est demandé « si le peuple libanais prenait M. Pakradouni au sérieux ». « Il faut d’abord que l’interlocuteur puisse jouir d’une certaine crédibilité auprès du peuple », a-t-il conclu.
«Nous réclamons une nouvelle loi électorale notamment pour la ville de Beyrouth afin que soient représentées toutes les fractions de la société lors des élections municipales. » C’est ce qu’a déclaré hier l’ancien chef de l’État Amine Gemayel à l’issue de sa rencontre avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, avec lequel il a passé en revue la question...