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Actualités - CHRONOLOGIE

Beyrouth-Moscou - Le vice-ministre russe des AE, Alexandre Sultanov, reçu par Lahoud Moscou appelle à la reprise des négociations entre Israël, la Syrie et le Liban

Le chef de l’État a estimé que la Russie pouvait jouer un rôle, de concert avec l’Union européenne, pour relancer l’opération de paix au Proche-Orient et mettre un terme à l’escalade alimentée par Israël dans le but de raviver les tensions. C’est ce qu’a dit avant-hier samedi Émile Lahoud au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Sultanov, qu’il a reçu à Baabda en présence de l’ambassadeur russe, Boris Bolotine, et dont l’escale beyrouthine durera quatre jours. Alexandre Sultanov a appelé à la reprise des négociations de paix entre Israël, le Liban et la Syrie. Pour Émile Lahoud, l’État hébreu est en train de profiter au maximum de la période actuelle de campagne présidentielle aux USA, de jouer des contradictions internes, américano-américaines, inhérentes à cette échéance, « pour tenter de multiplier des acquis qui serviront à nourrir ses appétits colonialistes et expansionnistes, sans à aucun moment faire une quelconque concession qui pourrait servir un tant soit peu l’installation d’une paix juste, durable et globale qui, seule, mettrait fin au conflit israélo-arabe ». Le locataire de Baabda a également réitéré le pari du Liban et de la Syrie sur cette paix en question, ainsi que l’appui des deux pays à toutes les initiatives visant à en finir avec l’inquiétant immobilisme dont pâtit la région. Soulignant que c’est au Premier ministre israélien, Ariel Sharon, que revient la responsabilité de l’échec de toute tentative de paix basée sur l’application des résolutions onusiennes. « Pour preuve : les accusations et les menaces creuses que le gouvernement israélien multiplie et brandit contre le Liban et la Syrie », a dit le chef de l’État, rappelant l’attachement de Beyrouth au droit de retour des réfugiés palestiniens et son refus de toute tentative de les implanter dans les pays d’accueil. « Face à toutes ces menaces, le Liban ne cédera pas sur ses constantes et continuera de miser sur les Nations unies, pour la crédibilité de l’Organisation d’une part, d’autant que l’affaiblissement de celle-ci et le fait de passer outre à ses résolutions porteront un sérieux coup à la volonté des peuples de trouver des solutions justes aux problèmes entre les États », a-t-il ajouté. Enfin, sur l’Irak, Émile Lahoud a estimé que « c’est aux Nations unies de s’employer à régulariser la situation de ce pays, sans aucune tutelle, parce qu’il est inadmissible d’utiliser une organisation internationale pour légitimer un fait accompli en Irak ». Assurant qu’il faut permettre au peuple irakien « de s’exprimer en toute liberté et en toute démocratie, par le biais d’élections libres et propres, qui ressusciteraient la vie politique en Irak et préserveraient sa souveraineté ». Quant à Alexandre Sultanov, il a affirmé, au sortir de son entretien de Baabda, que la Russie « soutient la reprise des négociations syro-israéliennes et libano-israéliennes, parce que ces pourparlers aideront, avant le début du dialogue, à instaurer le calme dans la région ». Il a par ailleurs souligné, en réponse à la question d’un journaliste sur une trop grande timidité de Moscou en Irak, que son pays accorde « le plus grand intérêt à la question irakienne. Une solution à ce problème est dans l’intérêt de toute la région et de la communauté internationale, ainsi que dans l’intérêt national russe », a-t-il ajouté. Après avoir rappelé la prépondérance des Nations unies et exprimé ses appréhensions quant aux derniers rebondissements sur la scène régionale, qu’il a qualifiés de « très dangereux ».
Le chef de l’État a estimé que la Russie pouvait jouer un rôle, de concert avec l’Union européenne, pour relancer l’opération de paix au Proche-Orient et mettre un terme à l’escalade alimentée par Israël dans le but de raviver les tensions. C’est ce qu’a dit avant-hier samedi Émile Lahoud au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Sultanov, qu’il...