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Développement Convention avec l’UE pour renforcer la société civile et le dialogue intercommunautaire

L’Union européenne a accordé au Liban une nouvelle aide, d’un montant d’un million d’euros, pour le financement du programme Afkar qui a pour but de stimuler et de soutenir les initiatives de la société civile dans différents domaines. Une convention en ce sens a été signée hier par le ministre d’État chargé de la Réforme administrative, Karim Pakradouni, le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, et le président du Conseil du développement et de la reconstruction, Jamal Itani. La cérémonie a eu lieu au siège du ministère de la Réforme administrative. Premier programme du genre, Afkar s’adresse directement à des associations libanaises qui pourront présenter des projets pour un montant maximum de 50 000 euros dans les trois domaines suivants : la citoyenneté ; le dialogue intercommunautaire ; l’appui à des groupes vulnérables (toxicomanes, travailleurs migrants, réfugiés, ex-détenus, personnes âgées, etc.). Il s’agit de trois domaines-clés pour le renforcement de la société civile et du rôle qu’elle peut jouer dans la consolidation de l’État de droit. Le projet Afkar est une innovation dans la coopération européenne avec le Liban puisqu’il vise à promouvoir la citoyenneté et renforcer le dialogue intercommunautaire. Ce programme, qui fera l’objet d’un appel à propositions pour garantir l’égalité d’accès à tous, sera mis en œuvre en trois phases : publication de l’appel à propositions dans la presse locale (qui fixera le délai pour présenter les propositions) ; séances d’information dans plusieurs villes du pays pour expliquer les procédures de la Commission européenne (un bureau d’assistance sera également ouvert au bureau du ministre d’État pour la Réforme administrative) ; sélection et mise en œuvre des projets, d’une durée maximum de 12 mois. La gestion opérationnelle du programme a été confiée au bureau du ministre d’État chargé de la Réforme administrative avec l’appui technique d’une organisation non gouvernementale européenne. La délégation de la Commission européenne participera à chacune des étapes du programme. Prenant la parole au cours de la cérémonie de signature de la convention, le chef de la délégation de la Commission européenne, M. Renauld, a déclaré : « Je me réjouis que le ministre de la Réforme administrative ait accepté de prendre en charge ce projet de soutien à la société civile. Trop de gouvernements encore empêchent la société civile d’exprimer librement ses droits et de rappeler à l’État ses devoirs. La société civile doit avoir les moyens d’agir là où l’État est absent. Le premier objectif de ce projet est de fournir ces moyens. » M. Renauld a défini comme suit les objectifs du projet : responsabiliser les associations, les ONG libanaises en finançant directement leur projet et non plus à travers une ONG européenne ; éveiller la conscience citoyenne des Libanais vis-à-vis de leurs droits et de leurs devoirs. «Les associations ont des idées, nous les soutenons, a ajouté M. Renauld. Nous ne pouvons pas tout financer. On a fait des choix qui tiennent compte de notre politique de partenariat dans les domaines qui nous paraissent essentiels si nous voulons vivre côte à côte en bons voisins. Ces domaines sont axés sur les thèmes suivants : éducation des citoyens, respect des droits de l’homme et des principes démocratiques ; appui à ceux qui ont plus besoin que d’autres, les plus démunis, les plus vulnérables ; soutien à la compréhension mutuelle. » M. Renauld a souligné que le projet ne prévoit pas de financement au coup par coup. « Il s’agit d’un projet pilote, s’il marche, nous aurons plus de fonds l’année prochaine », a conclu M. Renauld. Prenant à son tour la parole, M. Pakradouni a mis l’accent sur le fait que les projets qui seront financés par le programme Afkar ne seront pas imposés par le gouvernement ou les organismes internationaux, mais seront le fruit d’initiatives prises par les collectivités locales. « L’importance de ce programme, a souligné le ministre de la Réforme administrative, réside non pas dans le montant du financement, mais plutôt dans le fait que l’objectif recherché est de créer une nouvelle dynamique au sein de la société civile au Liban dans le but de stimuler le dialogue, l’esprit d’initiative et la créativité. » M. Pakradouni a affirmé, d’autre part, que le programme Afkar a également pour but de « renforcer la réconciliation et le dialogue islamo-chrétien en favorisant les échanges et le brassage d’idées par le biais d’activités conjointes et de camps de jeunes qui regrouperaient des représentants de toutes les communautés afin d’aboutir à l’édification d’un État de droit ». Le ministre a indiqué par ailleurs que le programme Afkar s’étalera sur une période de 36 mois et devrait s’achever à la fin de l’année 2006. Signalons, enfin, que le président du CDR a prononcé de son côté une courte allocution de circonstance dans laquelle il a notamment souligné que les projets exécutés grâce à l’aide fournie par l’UE sont essentiellement axés sur le renforcement de la société civile et la mise en place d’un développement équilibré avec le concours des collectivités locales.
L’Union européenne a accordé au Liban une nouvelle aide, d’un montant d’un million d’euros, pour le financement du programme Afkar qui a pour but de stimuler et de soutenir les initiatives de la société civile dans différents domaines. Une convention en ce sens a été signée hier par le ministre d’État chargé de la Réforme administrative, Karim Pakradouni, le chef...