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Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue Un pouvoir juste et respectueux des lois est le meilleur garant contre le confessionnalisme, estime Chéhab

«Un pouvoir juste, respectueux de la Constitution, des lois et de l’équilibre national est le meilleur garant contre le confessionnalisme », a déclaré le secrétaire général du comité national islamo-chrétien pour le dialogue, Harès Chéhab, dans une interview accordée hier à la Voix du Liban. « Plus le pouvoir s’éloigne de ces principes, plus le citoyen s’accroche à sa communauté dans laquelle il voit un refuge contre les tentatives d’autorités qui cherchent à le marginaliser », a-t-il ajouté, précisant que c’est notamment le cas des chrétiens « qui s’interrogent quant à la pérennité de leur rôle dans le pays. » Selon M. Chéhab, « s’il est vrai que la vie commune islamo-chrétienne au Liban a engendré une démocratie qui pourrait servir de modèle dans bon nombre de pays, à savoir la démocratie consensuelle, il n’en demeure pas moins que cette coexistence présente actuellement un certain nombre de faiblesses à la suite de l’incapacité de l’État à assumer ses responsabilités ». M. Chéhab a plaidé en faveur d’une loi électorale « juste, équitable et assurant la représentativité des élus », avant de juger « impensable d’entendre des voix qui réclament que ces échéances soient maintenues à l’écart d’une opinion publique qui a le droit élémentaire de savoir qui sont les candidats aux différents postes importants et quels sont leurs programmes respectifs ». En ce qui concerne l’Administration, il a estimé que les critères de compétence, d’honnêteté et de la juste distribution des fonctions entre les communautés « ne sont pas incompatibles », soulignant que les chrétiens « souffrent du déséquilibre découlant du clientélisme politique auquel il semble que le gouvernement tient, au moment où l’Administration devrait être tenue à l’écart des tiraillements politiques ». Abondant dans le même sens, M. Séoud el-Mawla, membre du comité, a jugé nécessaire de tenir l’Administration à l’abri du confessionnalisme et de tenir compte du seul critère de la compétence dans le recrutement de fonctionnaires. Il a estimé que les Libanais ont tiré les leçons du passé, contrairement au pouvoir politique, ce qui a débouché à ses yeux sur un déséquilibre sur le plan interne.

«Un pouvoir juste, respectueux de la Constitution, des lois et de l’équilibre national est le meilleur garant contre le confessionnalisme », a déclaré le secrétaire général du comité national islamo-chrétien pour le dialogue, Harès Chéhab, dans une interview accordée hier à la Voix du Liban.
« Plus le pouvoir s’éloigne de ces principes, plus le citoyen...